Les croissants sont quasiment devenus un incontournable dans tout bon petit-déjeuner français. Sauf que depuis la pénurie de beurre, un triste constat se fait ressentir: les croissants deviennent des produits de luxe et commencent à se faire plus rare sur les étagères de ton boulanger. Alors, serait-ce la fin pour de ce succulent classique parisien du dimanche ausi chez nous?
La pénurie de beurre en Europe a des répercussions directes sur les boulangeries. Indispensable à la conception des viennoiseries et pâtisseries, le beurre commence à sérieusement manquer en même temps que la demande ne cesse d’augmenter.
Du coup, sans grande surprise, les prix flambent! La motte de beurre premier prix est passée de 0,89€ à 1,85€. Le prix au kilo serait donc désormais d’environ 6,5€ au lieu de 3€ l’année dernière. Une sacrée augmentation qui laisse un goût salé dans la bouche des français, qui sont les plus gros consommateurs de beurre au monde.
Le beurre trop demandé
Et si pendant des années, le beurre était accusé de favoriser les maladies cardio-vasculaires, il a finalement retrouvé ses lettres de noblesses. Tellement d’ailleurs, qu’en à peine deux ans, la demande a augmenté de 5%. Aux Etats-Unis, le beurre a remplacé la margarine, accusée d’être responsable de dizaines de milliers de maladies cardio-vasculaires.
En Chine aussi, la demande ne cesse de croître depuis qu’ils ont découvert nos viennoiseries. Cette demande soudaine n’a pas pu suivre le marché, d’autant que la production, quant à elle, a chuté. La Nouvelle-Zélande, premier producteur mondial, a d’ailleurs exporté 11% de moins de beurre qu’en 2016. D’autant que l’année 2016 a été une très mauvaise année pour le secteur du bétail, qui permet de produire l’alimentation animale.
Un dilemme d’envergure
Les producteurs de lait aussi subissent cette crise du beurre. Les prix du lait se sont effondrés depuis deux ans et les agriculteurs ont vu la nécessité de produire moins de lait. Pour fabriquer un kilo de beurre, il faudrait 22 litres de lait. Les producteurs de lait font donc face à un dilemme: si ils veulent plus de beurre pour répondre à la demande, ils doivent produire plus de lait.
Un Noël sans bûche?
Mais la crise du beurre ne connaît pas de frontière. Aussi, cette hausse de prix et cette pénurie touche aussi naturellement la Belgique. Du coup, ne t’étonnes pas si tu vois le prix de ton croissant augmenter ou si les étales de viennoiseries te paraissent vides tout à coup, c’est sur le secteur en entier que cela se répercute. Mais à l’approche des fêtes, on peut surtout se demander si on aura encore la chance de déguster une bûche de Noël à la crème au beurre ou si ça aussi, ça deviendra un produit de luxe?