On les nomme instagrammeuses, ou influenceuses, ces nouvelles célébrités qui ont réussi à se faire un nom sur les réseaux sociaux jusqu’à en faire leur métier. Parmi elles, Gaëlle VP, une jeune bruxelloise de 25 ans qui en seulement trois ans s’est vue propulsée au rang de, désormais, l’une des plus grandes influenceuses belge. Contrairement à ce que tu pourrais croire, non, elle ne chôme pas!
Si tu ne connais pas encore Gaëlle VP, voilà ce que tu dois simplement retenir: à 25 ans, cette jeune bruxelloise a atteint les 134k abonnés en à peine trois ans sur son compte Instagram. Une prise de vue de son petit-déjeuner, bim plus de 5.000 likes, une autre où elle boit un milkshake, boum, 7.000 likes, ou encore un simple cliché de son look du jour, Gaëlle VP surfe sur la vague d’un nouveau métier en plein essor: celui d’influenceuse. Ce néologisme 2.0 fait en réalité référence aux leaders d’opinion digitaux qui, à travers un simple post Instagram peuvent affecter les comportements d’achat de plus de gens qu’une dizaine de magazines réunis. Parties de « rien », ces personnes ont réussi à se faire une audience pour devenir de véritables célébrités. Mais derrière ces clichés qui nous vendent du rêve, les influenceurs ne chôment pas. Lors d’une conférence organisée par UStart ULB jeudi soir dans les bâtiments de Solvay, Gaëlle VP a tenu à rappeler que derrière le mythe de la star des réseaux sociaux devenue riche sans « rien faire », se cache une toute autre réalité.
L’envers du décors
Entre ses #ootd, ses photos de cafés, ses sneakers, son make-up, ou ses dernières vacances, esthétiquement bien mis en scène, elle doit parfois s’y reprendre à plusieurs fois avant de poster le cliché qui sera la théatralisation parfaite d’une vie extraordinaire. Oui, parce que l’air de rien, même les prises de vue « au naturel » sont savamment calculées. Parce qu’avant de faire un post, Gaëlle VP doit suivre une méthodologie bien précise. « Ce n’est pas juste poster une photo, il y a toutes les étapes avant le post », explique-t-elle.
Pour tenter d’expliquer au mieux son travail, elle prend d’ailleurs l’exemple du concours qu’elle avait lancé à l’occasion de la Saint-Valentin qui permettait à la gagnante de remporter une semaine de vacances pour deux en Italie. Pour participer, il suffisait simplement de liker la photo (en l’occurence, il s’agissait de Gaëlle sur une vespa), de s’abonner à son compte et au compte de la marque qui sponsorisait le concours, et enfin de reposter la photo. Easy! Mais pour la blogueuse, c’était une autre paire de manches!
Une influence win-win
Entre les échanges de mails, les négociations, et la rédaction des contrats avec les marques, Gaëlle précise qu’avant toute chose, il est important d’assurer ses arrières. S’en suit ensuite le fameux shooting qui donnera naissance à une image parfaitement léchée, qui amènera du like et du partage. Si certaines influenceuses passent beaucoup de temps à retoucher leurs photos, Gaëlle, elle, avoue ne pas y passer des heures : « Je n’en ai rien à foutre. J’ai une application, Lightroom, je fais quelques petits trucs, et après je la poste ». Une fois postée, la blogueuse enfile une toute autre casquette: celle qui fait penser au métier de community manager. Un peu à la manière d’un modérateur, Gaëlle veille à répondre aux commentaires de sa communauté. Une fois la campagne, ou le projet terminé, elle s’attèle ensuite à donner un feedback à la marque avec qui elle est en partenariat. Ici, il s’agit pour elle de montrer le public qu’elle a réussi à toucher, l’audience et enfin le trafic que ses publications ont amené. Le but étant évidemment de montrer l’impact qu’elle a eu sur la visibilité de leur contenu.
Une vraie business-woman
Bref, tu l’auras compris, le métier d’influenceuse n’est pas de tout repos. Comme tu t’en doutais, il s’agit d’être très active sur les réseaux sociaux, et encore une fois, Gaëlle explique que tout ça demande du temps: « Je ne me plains pas, mais j’ai juste envie que vous vous rendiez compte qu’il y a beaucoup de travail derrière et même si j’adore mon métier, c’est vraiment un métier à temps plein, un métier à part entière. » Comme quoi, derrière les clichés où elle semble mordre la vie à pleines dents se cache un vrai travail de business-woman!
Top d’en savoir plus sur le métier qu’est Instagram, merci @Gaelle_vp d’avoir partagé autant et surtout d’avoir pu suivre sur Facebook tout ça ! ?
— Anne Le Guillard (@annelgrd) 23 février 2018