Mr Burns des Simpson attaque Vivendi en justice: la société a violé ses droits d’auteur

Harry Shearer, alias Mr Burns dans les Simpson, est en pétard contre Vivendi. Il accuse la multinationale française d’avoir fraudé dans la gestion des droits du film « This is Spinal Tape » sorti en 1984. Pour Harry, qui était l’un des quatre co-auteurs, Vivendi s’est fait de l’argent sur leur dos. Aujourd’hui, il réclame son dû… 125 millions de dollars d’indemnisation. 

La voix de Mr Burns s’élève contre Vivendi. Dans un communiqué repris par Le Figaro, l’acteur américain Harry Shearer annonce qu’il porte plainte contre le magnat des médias français pour ses méthodes comptables frauduleuses.

Harry a prêté sa voix à de multiples personnages des Simpson (Mr Burns, Ned Flanders…). Mais il n’est pas que ça. Il est aussi co-auteur du film « This is Spinal Tap », un documentaire parodique sur un groupe de rock.

Vivendi a masqué les revenus d’exploitation en sa faveur

Le film est sorti en 1984 aux États-Unis et au Royaume-Uni. Via sa chaîne de télévision Canal+, Vivendi en a repris les droits d’exploitation en 1989. Sauf qu’à partir de cette date, le groupe français a « débuté de véritables manœuvres pour masquer les revenus d’exploitation », selon Harry. Et donc il a minimisé les droits d’auteurs pour en payer le moins possible.

Deux ans avant la sortie de « This is Spinal Tap », Harry avait signé un accord avec les trois autres co-auteurs et le distributeur Embassy Pictures. Le papier convenait que 40% des recettes nettes, « calculées sur l’ensemble des sources de revenus, film, musique et produits dérivés », allaient aux créateurs (selon le communiqué). Mais Vivendi n’a pas respecté l’accord. A la place, il a évalué à 81 dollars (soit 73,5 euros) la part revenant aux quatre créateurs entre 1984 et 2006. C’est précisément là où le bât blesse.

125 millions de dollars d’indemnisation

Harry réclame à Vivendi 125 millions de dollars d’indemnisation pour tous les droits qu’il a n’a pas versés. Autrement dit, 113 millions d’euros.

Il explique qu’il porte plainte à son nom mais espère faire écho à « tous les créateurs de films grand public dont le talent n’est pas justement rémunéré ».

En même temps, il a lancé la campagne « Fairness Rocks » pour inciter tous les artistes à faire valoir leurs droits face aux grands groupes médiatiques.

EPA
Source: Le Figaro
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