Theresa May a vécu un cauchemar lors de son discours de clôture du parti conservateur mercredi à Manchester. Plus que ses paroles, c’est surtout ses quintes de toux, hautement symboliques pour ses détracteurs, et une lettre de licenciement remise par un manifestant qui ont retenu l’attention.
Si ce n’est pas le pire discours de l’Histoire de la politique, ça y ressemble. Car c’est un véritable calvaire qu’a connu Theresa May mercredi, au moment de prendre la parole lors du congrès du parti Conservateur à Manchester.
Toux symbolique
Il y a d’abord cette toux qui a pourri tout son discours. Malgré la pastille pour la gorge donnée par Philip Hammond, son ministre des Finances, ou les nombreux verres d’eau qu’elle a pris, Theresa May n’a pu s’empêcher de tousser.
Plutôt gênant, voire carrément symbolique pour ses haters, à l’image du journal The Independant qui écrit: « La toux de Theresa May est une métaphore de son leadership. C’est la fin ». Un leader malade, une ligne politique qui toussote, c’est exactement ce qui est reproché à la Première ministre britannique ces derniers mois…
Virée
Comme si cela ne suffisait pas, Theresa May a été visée par une blague d’un comédien qui s’est incrusté à ce congrès.
Puis Theresa May s’étranglait dans son discours entre deux quintes de toux…
— BRΞIZH is ñ (@BreizhOfficiel) 4 octobre 2017
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L’homme s’est invité sur scène pour remettre à la Première ministre une lettre de licenciement, signée par Boris Johnson, le ministre des Affaires étrangères, très critique envers le Brexit mené par Theresa May quelques jours plus tôt dans une interview. Le pire étant que le comédien a pu agir sans souci, remettre sa lettre à Theresa May qui y a jeté un coup d’œil l’air dépité. Avant que le trublion ne soit emmené par la sécurité, sous les « Out! » hurlés par une partie de la foule conservatrice.
Et histoire de finir en beauté son intervention, deux lettres du slogan accroché derrière Theresa May, « Construire un pays qui fonctionne pour chacun », se sont détachées sur la fin du discours. Un autre symbole qui prouve que sa politique se casse la figure pour ses détracteurs…
« Je suis désolée »
Autant de péripéties qui ont fait passer son discours au second plan. Elle a pourtant présenté ses excuses après l’échec aux dernières législatives, qui ont fait perdre la majorité au Parlement à son parti dans la foulée du Brexit: « J’ai conduit la campagne et je suis désolée ». Mais ni ses péripéties, ni les mesures annoncées, ni ses excuses n’ont semblé emballer Boris Johnson. Quand Theresa May a fini son discours, Amber Rudd, ministre de l’Intérieur, a dû demander à Johnson de se lever et d’applaudir car il ne semblait pas vraiment vouloir le faire. Les temps sont durs pour Theresa May…Theresa May a d’abord été interrompue par un manifestant qui lui a tendu un formulaire de licenciement (P45) ? #UK
— BRΞIZH is ñ (@BreizhOfficiel) 4 octobre 2017
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