Même les pensionnaires de la Station Spatiale Internationale (ISS) ont le droit de se détendre. Cela dit, ce n’est pas pour leur consommation personnelle que SpaceX va amener du cannabis sur la station. Non, c’est pour la science!
Il se passe des choses étranges sur la Station Spatiale Internationale. Il y a quelques jours, on apprenait que les résidents de la Station se préparaient à y mettre le feu. Pas par pur plaisir mais pour découvrir comment se comporte le feu dans l’espace et comment y faire face. Soit.
Ce vendredi, on apprend qu’une livraison un peu spéciale est prévue par SpaceX jusque l’ISS. Une livraison très très spéciale…
Smoke some weed in space
En mars 2020, une capsule SpaceX Dragon rejoindra l’ISS avec à son bord un produit très prisé mais toujours illégal dans beaucoup de pays: du cannabis. De quoi détendre les résidents de l’ISS? Malheureusement pour eux, ce n’est pas le cas même si la Marie-Jeanne est légale dans de plus en plus d’états américains dont la Californie.
En fait, c’est l’entreprise américaine Front Range Biosciences, spécialisée dans l’agri-technologie, qui a décidé d’envoyer une cargaison d’herbe qui fait rigoler dans l’espace. Mais on parle ici de plants de chanvre, autrement dit du cannabis qui contient très peu de THC. Un peu comme du CBD, quoi.
Faire avance la science
Mais que va-t-on faire? Eh bien ces plants de chanvre auront la lourde tâche de faire avancer la science. Ces plants seront placés pendant 30 jours dans un incubateur. Cet incubateur et l’état des plantes seront contrôlés à distance par les ingénieurs de l’université du Colorado. Après ces 30 jours, ces plants seront ramenés sur Terre. Toute cette expérience aura pour but d’observer si les plantes subissent des mutations lorsqu’elles se trouvent dans un environnement de micro-gravité fortement soumis aux radiations spatiales.
Il existe des données scientifiques pour soutenir la théorie selon laquelle les plantes dans l’espace subissent des mutations. C’est l’occasion de voir si ces mutations se maintiennent une fois ramenées sur Terre et s’il y a de nouvelles applications commerciales
Jonathan Vaught, le CEO de Front Range Biosciences