L’Union Belge pour la Vape en guerre contre Maggie de Block et l’arrêté royal

« Nous devons, nous consommateurs, nous battre contre le scandale sanitaire du siècle », écrivait l’Union Belge pour la Vape l’année passée. L’ASBL a depuis réuni les fonds pour saisir le Conseil d’État afin de faire tomber l’arrêté royal sur la cigarette électronique. Le Conseil d’État rendra sa décision dans les prochaines semaines.

« Assassinat. Le mot n’est pas trop fort. Le gouvernement belge tue la vape, au mépris de la santé publique, pour préserver les taxes sur le tabac ». Voici ce qu’écrivait le magazine Vapyou en janvier 2017 à propos de l’arrêté royal du 28 octobre 2016. En recommandant aux non-fumeurs de ne pas consommer de cigarettes électroniques, le SPF Santé Publique ouvrait la porte aux cigarettes traditionnelles afin de récolter plus d’accises.

Du côté de l’Union Belge pour la Vape (UBV-BDB), même son de cloche. Les vapoteurs estiment que cette décision fédérale qui encadre la vente de cigarettes électroniques met sur le même plan les cigarettes électroniques et celles aux tabac. Alors même que les « effets à long terme sur la santé d’une utilisation chronique des e-cigarettes sont actuellement insuffisamment connus », affirmait le Conseil supérieur de la santé.

Selon les défenseurs de la vapoteuse, l’arrêté royal conduit à augmenter les prix pour le consommateurs et à compliquer l’accès à la vape. Grâce à un financement participatif, l’UBV-BDB s’est pris un avocat pour saisir le Conseil d’État. Objectif? Faire tomber l’arrêté de Maggie De Block (Open VLD), la ministre à la tête du SPF Santé Publique.

UBV vs De Block

Cette ASBL « représente plusieurs centaines de vapoteurs en Belgique », explique Michel Kaiser, l’avocat de l’UBV-BDB, à Sudpresse. « Ce sont des consommateurs mais aussi des passionnés. Pour eux, cet AR instaure un régime réglementaire restrictif, qui va à l’encontre de l’objet social de la vape. »

De nombreuses associations de vapoteurs estiment que la cigarette électronique peut aider les fumeurs à se libérer de leur addiction au tabac. Et que la toxicité de la vapoteuse n’a toujours pas été prouvée. « De toute manière, l’AR de la ministre De Block n’a aucune base légale puisqu’elle s’appuie sur une loi qui traite du tabac », ajoute Mr. Kaiser.

La décision du Conseil d’État concernant le recours de l’ASBL devrait tomber dans les prochaines semaines. Un suspens pesant pour les vapoteurs qui écrivaient l’année passée: « Nous sommes des ex-fumeurs, des vapoteurs, des hommes et des femmes qui savent que la vape libre peut et va sauver des millions de vies. Triste qu’il faille se battre contre le pouvoir pour sauvegarder notre santé, vous ne trouvez pas ? »

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