L’ONU prie la Belgique de rapatrier tous les enfants belges de la zone de guerre syrienne

La Commission des droits de l’Homme des Nations Unies demande à la Belgique de faire rapatrier tous les enfants belges des zones de conflit en Syrie. Un tribunal de Berlin a déjà décidé qu’une Allemande qui s’est rendue avec deux enfants en Syrie en 2014 et se trouve actuellement dans un camp de réfugiés syrien devait être renvoyée en Allemagne.

« La Belgique doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour rapatrier tous les enfants belges dans les zones de conflit en Syrie  » par respect pour l’intérêt supérieur de l’enfant « . C’est le point de vue de la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies. Ce rapport contient des « aspects positifs », mais aussi des « sujets de préoccupation ». Les Etats-Unis se déclarent préoccupés par le nombre d’enfants belges dans les zones de conflit.

69 enfants

L’OCAD, qui effectue l’analyse de la menace pour le gouvernement belge, rapporte que 69 enfants ayant un lien avec la Belgique se trouvent dans la région. Il s’agit principalement d’enfants dont les mères se trouvent dans des camps pour femmes de combattants de l’EI ou de combattants terroristes étrangers.

De plus, la Commission des droits de l’Homme de l’ONU est d’avis que notre pays devrait assurer le rapatriement de tous les enfants de la région. Au cours de ce processus, les enfants doivent avoir accès aux soins médicaux et aux services de réinsertion.

Les systèmes judiciaires syrien et iraquien

L’ONU est également préoccupée par le fait que des Belges soupçonnés d’actes terroristes ou de crimes de guerre risquent d’être jugés dans des pays comme l’Irak et la Syrie. Selon l’ONU, ils n’ont aucune garantie juridique, ni le droit à un procès équitable, ni les droits politiques et civils internationaux.

L’ONU déclare que la Belgique doit  » faire le nécessaire  » pour que les personnes soupçonnées de terrorisme ou de crimes de guerre en Belgique soient traduites en justice conformément au droit international.

Le rapatriement controversé d’une belge

Pas plus tard que la semaine dernière, un juge de Bruxelles a décidé que notre pays devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour ramener en Belgique une combattante belge et ses deux enfants.

La femme radicalisée en question est détenue avec ses deux enfants dans le camp Al-Roj depuis le début de 2018 et souhaite retourner elle-même en Belgique. Les autorités belges disposent maintenant de 75 jours auprès des autorités judiciaires pour rapatrier la femme et ses enfants. Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a déclaré la semaine dernière que le gouvernement fera probablement appel contre ce rapatriement. Il se pourrait bien que l’État doive exécuter le verdict dans l’intervalle.

La femme allemande revient

L’Allemande, qui a déménagé en territoire de l’EI il y a environ cinq ans, a maintenant donné naissance à son troisième enfant. Le ministère allemand des affaires étrangères s’était déjà préparé à transférer les enfants du camp du nord-est de la Syrie vers l’Allemagne. Pour des raisons de sécurité, cependant, la mère n’était pas autorisée à venir en Europe.

Toutefois, le tribunal allemand a maintenant décidé que la mère devait être renvoyée avec les enfants (2, 7 et 8 ans). Sans elle, les enfants seraient traumatisés. Selon la cour, il n’y a pas non plus de raison pour que la mère représente un danger pour l’Allemagne.

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