L’impact du développement de l’intelligence artificielle générative sur le marché de l’emploi est irréversible et parti pour durer : Microsoft présente les compétences liées à la technologie qu’il faudra apprendre pour ne pas rester sur le carreau (ou au chômage) et, au contraire, bénéficier du boom de l’IA.
Zoom avant : Selon Microsoft, qui finance OpenAI, à l’origine du chatbot ChatGPT, le développement de l’intelligence artificielle permettra de créer de nombreux emplois dans un avenir proche.
- Colette Stallbaumer, directrice générale de Microsoft 365, a déclaré à CNBC que l’entreprise était « incroyablement optimiste » quant à la manière dont l’IA pouvait améliorer le travail.
- « Comme pour tout changement technologique massif, qu’il s’agisse du passage au PC ou à l’internet, il y a toujours une période de diffusion de la technologie au cours de laquelle de nouveaux emplois sont créés », a-t-elle ajouté.
- « Nous pensons vraiment que l’IA créera plus d’emplois qu’elle n’en remplacera« , affirme-t-elle.
- Un postulat ambitieux, alors qu’un récent rapport de Goldman Sachs estime que 300 millions d’emplois dans le monde pourraient être impactés par l’IA et l’automatisation, surtout le travail de bureau et les services administratifs.
- Mais LinkedIn est du même avis que Microsoft : « Bien qu’il soit encore tôt, [l’introduction de l’IA générative], élargira les opportunités, créera de nouveaux rôles et augmentera la productivité », prédit Karin Kimbrough, économiste en chef de LinkedIn.
- Mais pour ce faire, il faudra s’adapter à un nouveau marché du travail dans lequel l’IA est bien présente.
- D’après Microsoft, 82% des dirigeants mondiaux estiment que les employés devront acquérir de nouvelles compétences dans un « avenir alimenté par l’IA ».
Le détail : Voici les compétences que vous devrez développer pour pouvoir surfer sur la vague de l’IA, selon le rapport Work Index Trend de Microsoft. Il ne s’agit pas de compétences exclusives aux rôles techniques ou aux experts en IA, mais qui touchent l’ensemble du marché du travail.
- Le jugement analytique : les dirigeants interrogés par Microsoft ont déclaré qu’il était essentiel que les employés apprennent quand tirer parti de l’IA. « Il faut toujours faire preuve de discernement pour savoir quand utiliser l’IA et faire ces choix – c’est là que l’intelligence humaine entre en jeu », explique Colette Stallbaumer.
- La flexibilité : il s’agit de s’adapter rapidement à l’intégration de l’IA dans le flux de travail.
- L’intelligence émotionnelle : elle est « cruciale pour aider à déterminer quand tirer parti d’une capacité d’IA plutôt que d’une capacité humaine », indique Microsoft.
- L’évaluation créative : évaluer le contenu produit par l’IA.
- La curiosité intellectuelle : il faut poser les bonnes questions à l’IA.
- La détection et traitement des biais : les employés doivent vérifier si l’IA recourt à des préjugés raciaux ou de genre, par exemple, et évaluer l’équité de l’IA dans la prise de décision.
- La délégation à l’IA : il faut savoir rédiger des questions-guides efficaces à l’IA pour trouver les bonnes réponses en un laps de temps limité.
En marge : LinkedIn a confirmé auprès de CNBC que les compétences requises pour le marché du travail « évoluent rapidement », et qu’une grande partie de cette évolution est induite par l’IA.
- Selon le réseau social professionnel, les cinq compétences liées à l’IA qui ont connu la croissance la plus rapide en 2022 sont :
- La réponse aux questions,
- La classification,
- Les systèmes de recommandation,
- La vision par ordinateur et
- Le traitement du langage naturel.