L’étude PISA révèle que les élèves francophones ne travaillent pas bien en groupe

Les résultats de l’étude PISA réalisée par l’OCDE en 2015 sont sortis hier. L’étude a testé la capacité des élèves en Belgique à travailler de manière collaborative, et révèle un mauvais bulletin pour les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils se classent en 28è position par rapport aux pays et derrière les Flamands classés eux en 15è position.

PISA, c’est le Programme international pour le suivi des acquis des élèves. C’est un ensemble d’études menées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dont les résultats sont utilisés pour mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres et non membres. De ces études, ressort un classement PISA.

Les résultats de l’enquête PISA réalisée en 2015 sont sortis hier mardi, et c’est un nouveau mauvais classement pour les élèves francophones de Belgique. Les experts de l’OCDE ont surtout mené des tests en matière de lecture, mathématiques ou sciences. Mais c’est la capacité des élèves à résoudre des problèmes de la vie courante de manière collaborative qui pose problème dans ce nouveau classement PISA.

Nouveau critère de classement

Ce critère du travail collaboratif est une première pour le classement PISA, mais l’OCDE a voulu mesurer cette capacité à travailler ensemble au vue de l’évolution des métiers actuels qui exigent des travailleurs de pouvoir travailler en équipe. Le but aussi était donc de voir dans quelle mesure les élèves peuvent travailler ensemble et aussi leur disposition par rapport à cette collaboration et certaines influences comme le sexe.

Les résultats

En tête, se placent la Corée, le Japon, Singapour ou la Finlande. Réalisée dans 52 pays l’étude de l’OCDE a révélé que souvent, les élèves qui parvenaient à mieux collaborer étaient ceux qui avait de meilleures compétences en lecture ou en mathématiques. En effet, les résultats pour la capacité de travail en équipe dépendent de l’aptitude à gérer et à interpréter les informations et fait appel à la capacité de raisonnement. Les élèves de Belgique francophone se classent en 28e position, derrière la Flandre qui est 15e mais, aussi derrière nos principaux voisins. Ce n’est donc pas terrible puisque ils se situent en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE. Ce qui est intéressant de constater, c’est que les filles sont meilleures à ce niveau. Ce sont d’ailleurs surtout les garçons qui font plonger la moyenne de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Une matière non-enseignée

Le système éducatif en Fédération Wallonie-Bruxelles est très attentif aux résultats de cette étude de l’OCDE. De nombreuses réformes ont déjà été menées devant de mauvais résultats PISA. Par exemple, en 1997, le décret « Missions » mis en place par Laurette Onckelinckx, était déjà notamment une réaction à une mauvaise place dans le classement PISA. Cette fois-ci, du côté du cabinet de la ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns, il n’y a pas tellement de réaction selon l’Echo. « En Fédération Wallonie-Bruxelles, comme dans la plupart des autres systèmes éducatifs, la capacité à collaborer en groupe n’est pas explicitement enseignée. » En effet, aujourd’hui, « travailler » en groupe ne fait pas partie des compétences terminales des programmes d’enseignement.

Selon les experts du cabinet de la ministre, le Pacte d’excellence devrait donner « plus de souplesse dans les horaires pour permettre le travail en petits groupes ».

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