Les Wallons ne cèdent pas aux bêtises d’internet et sont toujours pro-vaccins: c’est une excellente nouvelle

Le débat entre pro et anti-vaccins fait rage en France. Devant le scepticisme grimpant, le gouvernement a dû rendre obligatoire l’administration de huit vaccins. Pour l’heure, la Wallonie est épargnée par cette vague contestataire. La couverture vaccinale est de 95% dans le sud du pays, et c’est tant mieux!

La récente épidémie de rougeole en Europe et le scepticisme grandissant contre les vaccins ont contraint le gouvernement d’Emmanuel Macron à prendre une mesure radicale en France. Huit vaccins ont été ajoutés aux trois déjà obligatoires (polio, tétanos, diphtérie). La couverture vaccinale contre la rougeole y est descendue à 75%, il fallait donc impérativement faire quelque chose devant les discours anti-vaccins qui pullulent sur internet. La mesure prendra effet à partir de 2018.

En Italie, même topo: 12 vaccins sont maintenant obligatoires pour les enfants avant qu’ils ne puissent intégrer l’école maternelle. Et on ne rigole pas avec les sanctions: jusqu’à 3.500 euros d’amende si le carnet vaccinal n’est pas en ordre. La couverture y est aussi descendue à 75% concernant certains vaccins.

Tout le contraire de la Wallonie, note La Capitale dans son édition de ce mercredi. En 2016, 95,6% des enfants étaient vaccinés contre la rougeole, la rubéole et les oreillons. Ces vaccins ne sont pourtant que recommandés. En Belgique, seul le vaccin contre la polio est obligatoire. Mais la plupart des Belges optent pour le vaccin Hexavalent: il couvre la polio, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B et l’Haemophilus influenza.

Vaccination volontaire

Par ailleurs, la ministre de la Santé Alda Greoli (cdH), récemment transférée à la Région, ne pense pas qu’il faut rendre obligatoire l’administration de vaccins car « il est démontré au niveau européen que c’est bien là où la vaccination est volontaire que les taux de couverture sont les meilleurs », réagissait-elle, toujours dans La Capitale.

Notons toutefois que le taux de rappel est lui inférieur aux 95%, il est pourtant nécessaire et sera rappelé par les autorités. Devant le scepticisme qui monte sur internet, il est bon de rappeler qu’aucune étude scientifique ne prouve que les vaccins ont un effet contraire à l’effet désiré, voire des effets secondaires, même si certains cas, très rares, ont déjà été repérés: « On a montré qu’il n’y avait aucun lien entre vaccination et autisme, ou vaccination et sclérose en plaques », rappelle la ministre.

Pourtant, les anti-vaccins sont toujours de plus en plus nombreux, faisant réapparaître sur notre continent des maladies comme la rougeole, les oreillons et la coqueluche.

Un petit nouveau?

À l’ONE (l’Office de la naissance et de l’enfance), un nouveau vaccin est dans les cartons, explique la Capitale. Il est censé combattre le Papillomavirus et concerne les ados. Il peut notamment provoquer le cancer de l’utérus et se transmet par voie sexuelle. Il est gratuit pour les filles mais seuls 29% des Wallonnes sont couvertes contre 90% en Flandre. C’est pourquoi la Communauté française pourrait le rendre gratuit pour les garçons aussi.

Rappelons encore de la nécessité de se vacciner en masse. Car quand le taux de vaccination est en dessous des 95%, les risques de voir réapparaître des maladies oubliées sont grands, comme ce fut le cas pour la rougeole.

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