Les portiques de sécurité sont maintenant en place dans les gares de Bruxelles-Midi, Liège et Anvers: voici à quoi t’attendre

Annoncés depuis deux ans suite aux attentats terroristes en Europe, les portiques de sécurité ont enfin débarqué dans les trois gares internationales du pays: Bruxelles-Midi, Liège-Guillemins et Anvers-Central. Détecteurs de métaux, scanners de bagages, contrôles… : on fait le topo sur tout ce que tu dois savoir.

Si tu as prévu de prendre le Thalys, l’ICE, ou tout autre TGV dans les prochains jours, sache qu’il y a du nouveau en terme de sécurité. Les fameux portiques sont enfin opérationnels dans les trois gares internationales de Belgique: à Bruxelles-Midi depuis vendredi dernier, à Liège-Guillemins depuis mardi, et à Anvers-Central depuis lundi.

Ces dispositifs ont été proposés pour la première fois en août 2015 par la ministre de la Mobilité de l’époque, Jacqueline Galant (MR), suite à l’attentat déjoué dans le Thalys où l’assaillant avait été arrêté de justesse par des passagers. Deux ans plus tard, ils ont été officiellement inaugurés ce mercredi à la gare de Bruxelles-Midi par les ministres de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), et de la Mobilité, François Bellot (MR), le Directeur Général Transport de la SNCB, Koen Kerckaert, et le responsable de Securail, Hendrik Vanderkimpen.

Sas de sécurité, détecteur de métaux, scanner de bagages, 10.000 caméras

À quoi dois-tu désormais t’attendre avant d’embarquer dans le train? Tu risques en fait de devoir entrer dans un sas de sécurité, passer sous un détecteur de métaux et faire scanner tes bagages. L’objectif est surtout de détecter la présence d’armes, munitions et explosifs grâce aux rayons X, précise Jan Jambon au Soir. C’est donc exactement comme à l’aéroport, où tu dois te débarrasser de ta montre, ceinture, ton GSM et tes bijoux, avant de traverser les portiques. Mais attention, il faut le prendre au conditionnel car ces contrôles restent aléatoires. Il se peut donc très bien que tu ne doives pas t’y soumettre.

En effet, le flux des voyageurs est maîtrisé en amont par des agents de Securail, grâce à un petit appareil mobile. C’est ce dernier qui décide aléatoirement, via un algorithme, sur qui un contrôle plus strict doit être effectué. Par contre, aucun profiling (utilisation de données te concernant en vue de déterminer des profils types de voyageurs et de tirer des statistiques) n’est pour l’instant réalisé, insistent les ministres fédéraux et la SNCB, dans des propos repris par Le Soir.

À côté de ces portiques de sécurité, il faut ajouter l’installation de 400 nouvelles caméras à reconnaissance faciale. En tout, le rail belge est donc désormais pourvu de 10.000 caméras, selon L’Avenir. Souris, tu es filmé!

Collaboration de la police fédérale

Que se passe-t-il si un comportement suspect est détecté? Les agents de Securail (la police des chemins de fer) peuvent donc eux-mêmes décider de contrôler davantage le voyageur en question. Et si le contrôle dans le sas de sécurité s’avère positif, la police fédérale prend alors la relève. Pour l’instant, près de 3.000 personnes et bagages ont déjà été checkés, et seule une dizaine de cas ont été considérés comme problématiques, précise François Bellot au Soir.

Dans ce cadre, 92 nouveaux agents de Securail ont été engagés et une dizaine ont été formés à la détection des comportements suspects à Bruxelles-Midi. Mais à terme, l’ensemble des agents de Securail sur le terrain devrait recevoir cette formation, signale encore le ministre de l’Intérieur.

Pour éviter toute mauvaise surprise, le meilleur conseil à suivre est d’arriver bien à l’avance avant de prendre ton train. Allez, courage!

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