Les déclarations qu’il ne fallait pas manquer lors de l’interview matinale de Charles Michel

Le Premier ministre s’est exprimé sur les dossiers chauds du moment au micro de Martin Buxant sur Bel RTL. Syrie, immigration, pacte énergétique, emplois… Charles Michel a fait le point dans contexte international et intérieur difficile.

1. Sur la Syrie

Charles Michel n’était pas au courant du moment et des cibles visées par les frappes franco-anglo-américaines: « Nous avons été informés durant les derniers jours qu’il y avait des indications selon lesquelles une décision était susceptible d’être prise… Par contre nous ne savions pas précisément à quel moment et quel type de cibles.

Les soutient-il?  » On condamne avec une très grande fermeté l’utilisation des armes chimiques. C’est tout à fait écoeurant, c’est abject… contre son propre peuple. Donc on condamne cette attitude du régime Assad (…) On a montré notre solidarité pour les trois pays concernés. »

Il prône toutefois « un dialogue » avec la Russie, « malgré les désaccords », comme il l’avait fait lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine en janvier dernier. Charles Michel tient également à ce que l’Iran et l’Arabie Saoudite « ait un rôle déterminant » dans la région.

2. Sur la politique migratoire en Belgique

Ce week-end, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration a laissé entendre qu’il verrait bien le système australien s’appliquer en Belgique, en prônant notamment le « zéro demande d’asile à Bruxelles ».

Charles Michel ne compte pas modifier notre politique migratoire sous cette législature: « Sous ce gouvernement, on s’en tient à l’accord de gouvernement qui définit la politique d’immigration. »

Il ajoute sur Theo Francken (N-VA): « Theo Franck est un atout par son parler-vrai, mais parfois ce parler-vrai est instrumentalisé. J’ai dû le rappeler à l’ordre quelques fois. »

3. Sur l’emploi

Un article du Knack suggérait la semaine dernière que malgré les 180.000 emplois créés sous le gouvernement Michel, souvent dans le secteur privé, le taux d’emploi ne s’améliorait pas vraiment en Belgique. Ce qui veut dire que la proportion de gens qui ont un job ne croît pas. S’il y a plus d’emplois, il y a aussi plus de chômeurs ou de bénéficiaires d’allocations sociales.

Charles Michel sait qu’il « faut continuer à mettre de carburant dans le moteur économique ». Il ajoute qu’il faut « permettre aux petits et moyens indépendants de développer leur activité, d’investir et de créer de l’emploi.

Devant l’opposition qui affirme que les emplois créés sont des emplois précaires, Charles Michel rétorque de manière sèche: « C’est un propos grotesque qui ne correspond pas à la réalité des faits (…). C’est un mouvement de panique et de déroute ».

Le syndicat socialiste en prend aussi pour son grade, lui qui a décidé de suivre les mouvements de grève initiés par la CSC pour la fin avril, début mai: « Le syndicat socialiste donne plus l’impression de faire de la politique politicienne plutôt que de défendre les intérêts des travailleurs. »

Charles Michel est toutefois conscient « que dans beaucoup de familles, le pouvoir d’achat reste compliqué. »

4. Sur le pacte énergétique

La sortie du nucléaire a longtemps été un point de désaccord au sein de la majorité fédérale, la N-VA subissant des pressions des industriels du port d’Anvers pour reporter cette transition. Le Premier ministre a mis les choses au point: le pacte énergétique est « au sommet de sa liste ».

La sortie du nucléaire se fera bien pour 2025. Reste au gouvernement à garantir l’approvisionnement sans une augmentation non contrôlée de l’énergie.

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