La crise des Maltesers se poursuit en Grande-Bretagne. Après avoir réduit les paquets de 121 à 103 grammes, Mars a cette fois décidé de les faire passer à 93 grammes. Le fabriquant justifie cette mesure par l’augmentation des coûts des matières premières, qui serait très probablement liée au Brexit.
Ce n’est plus 121 ni 103, mais bien 93 grammes de Maltesers auxquels auront bientôt droit les Britanniques dans chaque paquet classique. Et tout ça, pour un prix inchangé. Pour la seconde fois en à peine six mois, les sachets sont à nouveau allégés.
Ces petites boules croquantes enrobées de chocolat ne sont pas les seules à souffrir en Grande-Bretagne. L’entreprise américaine qui les fabrique, Mars, a aussi décidé de réduire le nombre de M&M’s et de Minstrels dans chaque paquet. Ainsi, les big packs de M&M’s pèsent maintenant 140 grammes, autrement dit 20 grammes de moins. Les Minstrels et les Revels, quand à eux, sont allégés de près de 10 %. Les prix restent encore une fois les mêmes, ce qui signifie que les Britanniques payent autant pour moins de chocolats.
« Excessif »
Mars justifie cette mesure comme une réaction à l’augmentation des coûts des ingrédients et du transport. « Nous avons absorbé la hausse des prix des matières premières et des coûts opérationnels pendant un certain temps, mais les pressions croissantes font que nous ne pouvons pas laisser les choses telles qu’elles sont. Réduire la taille de nos produits n’est pas une décision que nous prenons facilement », expliquait la compagnie il y a quelques mois.
Steve Dresser, un analyste industriel interrogé par le Guardian, trouve lui que cette deuxième réduction est exagérée. « Les fabricants font tout pour conserver leurs marges bénéficiaires, mais cela me semble excessif de réduire la taille des paquets deux fois en à peine un an », déclare-t-il. Il prévient toutefois que « la tendance devrait se poursuivre ».
Effet Brexit?
Depuis le 23 juin dernier, lorsque les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne, le coût de la vie a sensiblement augmenté. La chute de la valeur de la livre qui s’en est suivie a rendu les importations dans le pays plus chères. Des chiffres officiels publiés la semaine dernière dans la presse anglaise montrent que l’inflation a atteint les 2,3 % en février, ce qui est le taux le plus élevé depuis plus de trois ans.
De plus, selon un récent rapport de l’agence de notation Standard & Poor’s, la baisse de la valeur de la livre enregistrée depuis juin aurait augmenté le coût des matières premières (tels que le sucre, le blé et le packaging) de 5 % à 10 %.
Évidemment, cela n’est pas sans conséquences sur les prix des produits en grande surface. Et c’est surtout l’industrie agro-alimentaire qui est touchée: le prix de la glace Ben&Jerry’s, la forme des barres de Toblerone en ont notamment subi les conséquences. Mais qui sera le prochain bonbon sur la liste?