L’élection de Bolsonaro fait des heureux: la Bourse grimpe en flèche au Brésil

L’arrivée de Jair Bolsonaro à la tête de la huitième puissance économique mondiale a apporté un vent d’optimisme sur les marchés. L’indice brésilien Ibovespa a atteint des niveaux historiques.

Jair Bolsonaro est souvent pointé comme l’ennemi des minorités et des classes sociales les plus précaires, mais il est également vu comme le grand ami de la finance. Et ce ne sont pas les chiffres à la Bourse brésilienne qui vont contredire cette réputation. Jeudi soir, la bourse de Sao Paulo a clôturé en hausse, atteignant un record historique: l’indice Ibovespa a fini à 88.419 points.

Depuis la montée en puissance du candidat anti-corruption d’extrême-droite, les marchés s’affolent. Au lendemain du premier tour, le 7 octobre, la Bourse de Sao Paulo a bondi de plus de 6 % à l’ouverture. Puis elle s’est calmée, allant même jusqu’à cloturer en baisse le 29 octobre, au lendemain du second tour. Les marchés avaient besoin de mesures concrètes leur prouvant que le « Trump des Tropiques » allait rebooster l’économie brésilienne. Jeudi, le nouveau président a pris des décisions qui leur a redonné cette confiance qui leur manquait.

Le nouveau ministre de la Justice ravit les marchés

L’élément qui convainc les marchés est la nomination de Sergio Moro à la tête du ministère de la Justice. Ce juge fédéral s’est fait connaître pour sa lutte active contre la corruption, un thème majeur porté par la campagne de Jair Bolsonaro. C’est cet homme qui a fait tomber le gouvernement de l’ancien président Lula – qui a écopé de 12 ans de prison – avec le scandale du « Lava Jato ». Notons que ce scandale de corruption impliquant la société Petrobras a été adapté par Netflix.

L’arrivée de Moro rassure les marchés mais ces derniers attendent toutefois que le nouveau président présente un vrai plan de relance économique. Alex Agostini, économiste de l’agence Austin Rating, explique au journal Les Échos, que ce plan devra être « centré sur l’austérité fiscale, le contrôle des dépenses, un processus de concessions et de privatisations ». Et il semblerait que cette réponse soit dans les mains de l’ultra-libéral Paulo Guedes, nommé « super ministre » de l’Economie. Au programme de ce dernier, des privatisations et une simplification de l’administration.

epa

L’indice Ibovespa jeudi soir

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