Changpeng Zhao veut « soutenir la transformation économique de l’Ouganda et l’emploi des jeunes grâce à la technologie de la blockchain ». Le CEO de Binance, la plus importante plateforme d’échange de cryptomonnaies, promet de créer des milliers de jobs dans l’un des pays les plus pauvres de la planète avec la chaîne de blocs.
Changpeng Zhao a rencontré la Blockchain Association of Uganda pour discuter de la mise en place d’une collaboration entre l’Ouganda et la plateforme d’échange de cryptomonnaies Binance. Le PDG de la plateforme a posté un message très optimiste sur Twitter pour annoncer cela.
« Binance va s’associer à Cryptosavannah [hub africain centré sur l’innovation autour de la blockchain], Aggie Konde [célèbre businnesswoman ougandaise] et Helen Hai [consultante pour la Banque mondiale] pour soutenir la transformation économique de l’Ouganda et l’emploi des jeunes à travers la blockchain, embrassant de la sorte la 4ème révolution industrielle. Nous le ferons en créant des milliers d’emplois et en apportant des investissements en Ouganda. »
@binance will partner with @cryptosavannah @AggieKonde @HelenHaiyu to support Uganda's economic transformation and youth employment through blockchain, embracing the 4th industrial revolution. We will do this by creating thousands of jobs and bringing investments to Uganda.
— CZ (@cz_binance) 22 avril 2018
Binance et la Blockchain Association of Uganda
Binance est actuellement la plus grande bourse d’échange de crypto-monnaies au monde, avec des négociations et des reventes qui se font 24h sur 24h. Gérant un volume supérieur à 2 milliards de dollars en temps réel, la plateforme gère 37,4% du marché des cryptomonnaies, selon coinmarketcap.com. Originaire de Chine, la compagnie a été contrainte de déménager et a profité de l’occasion pour se développer. Elle a maintenant des bureaux à Hong Kong et au Japon et prévoit d’en ouvrir un à Malte.
La Blockchain Association of Uganda est une association sans but lucratif dont le but est de promouvoir la technologie blockchain en Ouganda, d’organiser des événements, de soutenir des projets de blockchain et de représenter le pays sur la scène internationale. Elle tente à sa façon de se mettre au même niveau que les autres principaux hubs de la technologie blockchain présents en Afrique qui se trouvent au Kenya, en Afrique du Sud et au Zimbabwe.
"Build something thats easy to use for the masses, its not about building complex features,"CZ to developers. @iKaferoo @InnovationVilla @solomonking @KIPYA_Connect @BitHubAfrica
— Blockchain Association Of Uganda (@blockchainug) 23 avril 2018
Pourquoi la blockchain peut bien fonctionner en Afrique?
En Afrique, un grand nombre de personnes n’ont pas d’accès direct aux banques. Dans de nombreuses régions d’Afrique, les infrastructures bancaires sont quasi inexistantes, ce qui facilite l’implantation de nouveaux systèmes de paiements et de transferts. Les virements par téléphones et les paiements mobiles ont été très rapidement adoptés en Afrique. Par exemple, M-Pesa, un service de paiement par téléphone mobile utilisé par 70% de la population kenyane, traite plus de 25% du produit national brut du Kenya.
En plus d’un terrain fertile aux nouvelles technologies, il faut ajouter les échanges qu’entretiennent les pays africains avec les membres de la diaspora. Plus de 30 millions d’Africains travaillent à l’étranger et renvoient de l’argent vers leur pays d’origine. Une technologie dématérialisée mais sécurisée et surtout moins onéreuse que les virements par Western Union – comme la blockchain – a donc toutes ses chances pour être adoptée massivement par les populations.
Comment Binance et la blockchain vont aider l’économie ougandaise précisément, cela reste encore à voir. En favorisant les entrées monétaires non-taxés peut-être? Ou en créant un centre de minage de cryptomonnaies? Quoi qu’il en soit, cette aide économique – si elle a vraiment lieu – pourrait être très bénéfique pour le pays: l’Ouganda est classé comme le 14ème pays le plus pauvre au monde.
#Welcome2Uganda and EastAfrica. @ntvuganda @MauriceMugisha https://t.co/3GiRYtgqrH
— Aggie Asiimwe Konde (@AggieKonde) 22 avril 2018