Justine, c’était la Schtroumpfette du concours de Top Chef. Après quatre semaines de compétition, elle vient de se faire éliminer à l’issue du tournoi des brigades. En proposant un mélange improbable à base d’huitre et de kiwi lors de la dernière chance, elle n’a pas réussi à convaincre les papilles des jury. Mais pour la jeune femme de 25 ans, c’est déjà très bien comme ça!
Dans Top Chef, il ne restait que dix candidats cette semaine, dont deux femmes: la première, c’est Tara, une Libanaise au tempérament de feu qu’on ne présente même plus, et la deuxième, c’est Justine. Plus discrète, la jeune femme de 25 ans a certainement moins marqué les esprits, pourtant, elle nous affirme « avoir un caractère bien trempé même si à l’écran ça ne s’est pas vu ». Mais si on n’a pas vraiment vu Justine sous cet angle, c’est peut-être par simple stratégie? « Ce n’est pas le tout d’avoir un fort caractère, en général, c’est ceux qui ne disent rien qui vont le plus loin donc ça ne sert à rien d’aboyer », ajoute-t-elle. Bref, Tara, si tu n’as pas encore compris, ce message est pour toi!
Pas de regrets!
Aux côtés de Mathew, Adrien et Vincent, elle faisait partie de la brigade de Michel Sarran. Cette semaine, se déroulait le tournoi des brigades, une étape cruciale du jeu puisque les candidats avaient leurs destins liés. C’est l’équipe jaune qui s’est retrouvée en dernière chance et malheureusement pour elle, la Vauclusienne, Justine s’est fait éliminer. Mais ça ne l’empêche pas d’être très fière de son parcours, elle qui est parvenue à se hisser jusqu’à cette étape du concours face à d’autres candidats au CV parfois plus solide que le sien: « Ce n’est pas une déception, bon forcément, c’est beaucoup d’émotions, mais ce n’est vraiment pas une déception car j’ai fait ce concours pour me confronter à d’autres chefs, pour gagner de la confiance en moi et pour plein d’autres raisons. C’est sûr que ça amène une part de déception mais c’est quand même un beau parcours », se flatte-t-elle.
Si elle est arrivée à cette étape de la compétition, ça n’a pas non plus été sans repos. Elle a vécu des moments déstabilisants, des moments de doute parfois, mais tout ça lui a permis de mieux connaître son identité culinaire dans la précipitation: « Je sais que je fais une cuisine avec du peps, avec des accords peut-être peu communs mais qui marchent bien ensemble, donc j’en suis assez contente. »
Une entrée osée
Sauf que parfois, ça ne prend pas. Comme lors de sa toute dernière chance où les candidats devaient réaliser un plat sur le thème poire/pomme. Justine a osé un tartare d’huîtres, kiwi, citron vert et fruit de la passion, le tout accompagné d’une compote de pommes et d’une compote de poires. Non tu ne rêves pas! Elle a osé rajouter ce truc visqueux et dégoulinant à de bons fruits bien frais. Si en voyant le truc, ça nous paraissait super chelou, le jury non plus n’a pas trop apprécié. Pourtant, pour elle, l’association fonctionnait très bien: « Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas, moi je sais que j’apprécie de manger un plat comme ça, après je sais que ça a perturbé, dans le sens où les jury s’attendaient à un dessert. Les autres candidats ont joué avec beaucoup plus de notes sucrées et ils ont plus travaillé leurs assiette donc je pense que c’est ça qui a fait la différence ».
Une ambiance (trop?) bon enfant
De par sa petite taille, ses cheveux blonds, son dynamisne et surtout le fait qu’elle soit la seule fille de la brigade, Mathew lui avait d’ailleurs donné le petit surnom de Schtroumpfette. Si ces deux-là paraissaient super bien s’entendre, Justine précise qu’elle s’entendait bien avec tout le monde. « C’était une compétition de haut niveau mais très fair-play. On s’entendait tous très très bien. D’ailleurs, on nous a dit qu’on était la saison la plus fusionnelle. » C’est vrai qu’on se souvient de saisons précédentes où la compétition était très présente. Ici, c’est tout l’inverse, on est un peu dans le monde des bisounours et ça en devient même parfois presque lassant. Du coup forcément, pour Justine « tout le monde mérite de gagner » même si elle avoue tout de même que « ça ne se joue pas au mérite, c’est plutôt le hasard des choses. »
Justine ne balancera pas le nom de son chouchou dans la compétition, mais elle avoue tout de même que les niveaux ne sont pas forcément équitables: « On voit le niveau au dressage, on voit comment ils fonctionnent et ça suffit à comprendre ce qu’il y a dans l’assiette. » Reste à lancer les paris pour tenter de savoir qui ira le plus loin dans cette aventure. En attendant, Justine, elle, a retrouvé sa vie d’avant mais rêve toujours d’ouvrir son propre restaurant avec son père. Elle se verrait d’ailleurs bien dans un restaurant qui offre une cuisine simple avec des produits frais du marché. En tout cas, Ju, même si on ne connait rien en gastronomie, un conseil: oublie les huîtres!