Cette fois ça y est, c’est officiel: le gouvernement arc-en-ciel wallon est formé. Les militants Ecolo, socialistes et libéraux ont tous validé l’accord mis au point par les trois partis. On a donc le casting complet de ce gouvernement tout neuf.
Avant de pouvoir crier victoire, il fallait que les militants des trois partis formant la majorité de ce nouveau gouvernement wallon approuve l’accord mis sur papier. C’est désormais chose faite. Tout cela s’est fait très vite. Les militants socialistes sont les premiers à avoir validé l’accord de majorité. Les libéraux ont suivi et les Verts ont validé tout ça en dernier, lors d’une assemblée générale à Namur.
On connait donc désormais la composition du gouvernement wallon et de celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Voici tout ce qu’il faut retenir.
Elio, le retour
On sentait qu’un socialiste allait prendre la tête de ce nouveau gouvernement wallon. Encore fallait-il savoir qui de Paul Magnette ou d’Elio di Rupo allait endosser ce rôle. C’est finalement ce dernier qui devient ministre-président et qui mènera la barque comme il a l’habitude de le faire.
Deux autres socialistes héritent de portefeuilles ministériels: Christie Morreale devient ainsi vice-présidente et ministre de l’Emploi, de l’Action sociale, de la Santé et de l’Égalité des chances. Pierre-Yves Dermagne garde quant à lui ses compétences en matière de de Logement et des Pouvoirs locaux. Paul Magnette, lui, pourrait bien endosser le rôle de président du PS même si on n’en est pas encore là. Enfin, un mot sur Jean-Claude Marcourt qui, privé de portefeuille, est nommé négociateur socialiste pour la formation du Gouvernement fédéral. Mais ce n’est pas tout, il prendra également place à la tête du parlement wallon.
Le MR dans sa zone de confort, Ecolo au climat
Pour le MR, rien ne change vraiment puisque tous les ministre libéraux gardent leur poste de l’ancienne législature. Ainsi, Willy Borsus (MR) deviendra vice-Premier ministre et sera responsable de l’Économie, du Commerce extérieur, de l’Aménagement du territoire et de l’Agriculture. Jean-Luc Crucke sera en charge des Finances, du Budget, des Aéroports et des Infrastructures sportives tandis que Valérie De Bue deviendra la ministre de la Fonction publique, de l’Informatique, de la Simplification administrative, en charge des Allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière.
Du côté d’Ecolo, on récupère logiquement des portefeuilles liés au climat. Céline Tellier devient ainsi ministre de l’Environnement, de la Nature, du Bien-être animal et de la Rénovation rurale, sans doute l’un des portefeuilles les plus importants. Une ministre spécialement choisie par Jean-Marc Nollet, le coprésident du parti. Elle sera accompagnée par Philippe Henry qui devient le ministre en charge du Climat, de la Mobilité, des Infrastructures et de l’Energie.
Quoi de neuf en Fédération Wallonie-Bruxelles?
C’est un libéral qui prend la tête du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en la personne de Pierre-Yves Jeholet (MR), ancien ministre wallon de l’Economie. À la base, un socialiste était attendu pour ce poste, c’est finalement les libéraux qui en font l’acquisition. Cela semble équitable vu la nomination d’Elio Di Rupo à la présidence du gouvernement wallon. Pierre-Yves Jeholet sera ainsi chargé des relations intra-belges, des relations internationales, de celles avec les institutions européennes, des fonds structurels européens et de la coopération au développement. Tout un programme. C’est plutôt drôle puisqu’en 2015, Jeholet voulait supprimer le niveau de pouvoir qu’il va maintenant présider.
Toujours du côté des bleus, Valérie Glatigny devient la ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de Promotion sociale, de la Recherche scientifique, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, Promotion de Bruxelles, de la Jeunesse et du Sport, pour être tout à fait complet.
Côté socialistes, Caroline Désir devient ministre de l’Education tandis que Frédéric Daerdene hérite du Budget, de la Fonction publique et de l’Égalité des chances. Et pour finir, l’Ecolo Bénédicte Linard s’occupera de la Culture, des Médias, de la Petite enfance, de la Santé et des Droits de la femme.
Une dernière inconnue
Mais malgré toutes ces nominations, il reste une inconnue: qui sera le successeur de Charles Michel à la tête du MR? Pour rappel, l’actuel Premier ministre du gouvernement fédéral a été élu président du conseil européen et ne pourra donc plus occuper son poste à la tête de son parti. Alors qui pour le remplacer? Tout ce que l’on sait, c’est qu’aucun des ministres cités ci-dessus ne sera candidat.