La « vente » du club d’Ostende par Marc Coucke à son pote Callant pose de plus en plus de questions

La « vente » du club d’Ostende conclue entre Marc Coucke et Peter Callant cache quelque chose, puisque ce dernier devrait trouver un racheteur dans les cinq ans. Et il y a encore d’autres aspects bizarres autour de cette vente, seule condition pour que Marc Coucke puisse prendre la main sur Anderlecht.

Ce lundi, on a appris que Marc Coucke risque très gros face à Perrigo. La société américaine qui a repris Omega Pharma lui demande 1,9 milliard d’euros pour avoir présenté de manière frauduleuse les finances de l’entreprise au moment de la vente.

Et maintenant, se posent de sérieuses questions autour de la « vente » du KV Ostende. Coucke était contraint de vendre son « club de coeur » pour pouvoir prendre la main sur le Sporting d’Anderlecht, puisqu’il ne peut être à la tête de deux clubs de la même division. Cela semblait tendu au départ, mais lors de la cérémonie de remise du Soulier d’Or, le 7 février dernier, l’entrepreneur a assuré qu’il avait repris les choses en main.

En effet, Coucke a « revendu » le club d’Ostende à Peter Callant, le fondateur et manager des Callant Assurances et un bon ami à lui. Aucun mal à cela, mais la question de savoir où il va aller chercher les trente millions d’euros pour acheter le KV Ostende reste un mystère.

Des prêts bancaires

Le deal était censé tourner autour des 15 millions d’euros, montant que Callant ne peut pas se permettre. Le calendrier que Coucke a convenu avec Callant prévoit donc que ce dernier revende le club dans les cinq ans. Et que le montant de cette transaction future finisse alors dans le portefeuille de Marc Coucke.

En ce qui concerne l’argent que l’équipe d’Ostende doit à Coucke, une solution ingénieuse aurait été trouvée, peut-on lire dans Het Nieuwsblad. Coucke a injecté 30 millions d’euros dans le KV Ostende via ses sociétés d’investissements Alychlo et Myleke. Or, le 31 décembre 2017, on parlait de 26,8 millions d’euros de dettes que le club devait encore à Coucke.

À cette même date, le club disposait d’environ 12,2 millions d’euros venant d’autres clubs suite aux transferts sortants. Cela signifie donc qu’il restait une dette nette de 14,6 millions d’euros. Le plan trouvé consistera à convertir ces dettes en prêts bancaires.

La question est de savoir si les banques sont prêtes à accorder au KV les prêts nécessaires sans aucune assurance ni garantie ferme de la part de Coucke lui-même.

Le stade du club reste la propriété de Coucke

Et ce qui est grave, c’est que le stade du club de football, un investissement de vingt millions d’euros, reste la propriété de Coucke. Il compte le louer au KV Oostende pour 800.000 euros par an.

La question est de savoir si la Royal Belgian Football Association (URBSFA), ou mieux la Commission des licences de l’URBSFA, estimera que ce plan offre la garantie suffisante que Coucke, en tant que président d’Anderlecht, n’aura plus de contact avec le KV Ostende et qu’il n’y aura donc aucun risque de concurrence déloyale.

Mais l’URBSFA n’a pas voulu en dire plus ce lundi. « C’est un dossier pour la Commission des licences, et celle-ci ne communique que lorsque les décisions ont été prises », était la seule chose que son porte-parole Pierre Cornez a bien voulu ou pu dire au Nieuwsblad.

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