L’affaire est plutôt ironique. À un moment où la popularité des voitures diesel notamment est en berne et que les autorités veulent les interdire aux centres villes, la police fédérale s’est fait épingler elle-même pour ses vieux véhicules à Anvers.
Bientôt les habitants de Bruxelles propriétaires de voitures diesel vont devoir mettre la main au portefeuille. Bruxelles veut en effet instaurer une LEZ (Low Emission Zone) à partir de 2018. Concrètement, cela signifie qu’il sera interdit de rouler dans la capitale au volant d’un véhicule dit polluant. Cette interdiction s’appliquera 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sur l’ensemble du territoire régional. Seuls le Ring et ses voies d’accès seront encore accessibles. Le but étant d’éliminer petit à petit les véhicules polluants.
À Anvers, c’est le cas depuis le 1er mars 2017. Des amendes ont été infligées à Anvers à ceux qui entrent dans la zone LEZ avec un véhicule diesel polluant. Ironie du sort, c’est la police fédérale qui a reçu une amende parce que ses vieux véhicules circulent eux aussi à Anvers. C’est une information de Het Nieuwsblad et de la Gazet Van Antwerpen.
Quelles sanctions?
Une partie des voitures de la police fédérale émettent donc trop de CO2 pour pénétrer dans la zone de basse émission à Anvers. « Les premiers rapports officiels sont arrivés et causent beaucoup de problèmes », rapporte le département de la police fédérale dans une lettre circulaire à ses différentes unités. La police fédérale ne sait pas exactement combien de voitures ne sont plus aux normes. On ne sait pas exactement le nombre de sanctions qu’elle a reçues non plus pour avoir circulé dans la zone de basse émission à Anvers avec ses vieilles voitures.
Exception pour la police fédérale?
La police fédérale est en pleine négociation avec Anvers et Bruxelles pour permettre à certaines des voitures de sa flotte de circuler dans les zones LEZ. « Nous négocions une soixantaine de voitures sur une flotte totale de 3 400 véhicules », selon le porte-parole dans De Standaard. Et cela devrait concerner les voitures qui ne sont pas utilisées pour des affectations prioritaires. On parle par exemple des voitures de la police judiciaire fédérale d’Anvers qui, trop vieilles, ont pu bénéficier d’une exception après négociation.
Pour le reste de ses véhicules, la police fédérale devra regarder pour les redistribuer et les affecter à d’autres zones. « L’objectif est de renouveler la flotte à long terme avec des véhicules non polluants ou peu polluants », explique la police fédérale.