Jupiter comme on ne l’a jamais vue: des télescopes saisissent la fameuse Tache Rouge de la planète gazeuse

Jupiter est l’une des planètes les plus impressionnantes de notre système solaire et passionne les astronomes du monde entier. Alors, quand deux télescopes photographient cette immense planète gazeuse, c’est toute la communauté scientifique qui est en émoi. Cette fois, on peut admirer la fameuse Grande Tache Rouge de Jupiter comme jamais auparavant.

Cette semaine, deux télescopes ont réalisé un shooting inédit avec la planète Jupiter comme modèle. Particularité du shooting? L’utilisation de diverses lumières: infrarouge, visible et ultraviolette. Cela permet d’admirer la tache rouge de Jupiter comme jamais auparavant. Cette Grande Tache Rouge est la principale caractéristique de la planète gazeuse.

Elle est en fait une gigantesque tempête cyclonique qui pourrait à elle-seule engloutir notre bonne vieille Terre. Nous devons ces superbes clichés aux télescopes Hubble de la NASA et Gemini situé à Hawaï. Outre le fait de pouvoir en prendre plein la vue, ces nouvelles photos vont permettre aux chercheurs de mieux comprendre les super-tempêtes, les points chauds et les cyclones qui définissent l’atmosphère orageuse de la géante gazeuse.

Jupiter en lumière visible (2017). NASA/ESA/NOIRLab/NSF/AURA/M.H. Wong and I. de Pater (UC Berkeley) et al. Acknowledgments: M. Zamani

Une immense citrouille

Les images infrarouges de la planète nous montrent que cette fameuse Grande Tache Rouge est en fait couverte de trous qui permettent à la chaleur de la planète de s’échapper dans l’atmosphère (voir photo ci-dessous). Pour Michael Wong de l’université de Californie à Berkeley qui a participé à la production de ces images, Jupiter est un peu comme une citrouille.

Selon lui, tous les trous que l’on peut observer sur les images infrarouges peuvent s’expliquer par la présence de vents tourbillonnants un peu comme ceux qui se créent au-dessus des océans sur Terre. « Lorsque les nuages d’orage tournent, vous pouvez obtenir de petites anomalies de ces tourbillons qui forment des stries en s’enroulant simplement » explique-t-il dans un communiqué.

Ces images infrarouges pourraient, pourquoi pas, de permettre à la communauté scientifique de comprendre le mystère de rétrécissement de la Grande Tache rouge. En effet, dans les années 1800, celle-ci mesurait près de 40 200 kilomètres de diamètre. Depuis, elle a rétréci de 60% pour atteindre 16.000 kilomètres de large selon Michael Wong et son équipe.

International Gemini Observatory/NOIRLab/NSF/AURA, M.H. Wong (UC Berkeley) et al. Acknowledgments: M. Zamani

Le mystère de la Petite Tâche Rouge

Outre la Grande Tache Rouge, il existe aussi la Petite Tache Rouge située un peu plus bas que la première. La Petite Tache s’est formée en 2000 lorsque trois tempêtes ont fusionné. Un épais mystère entoure cette Petite Tache: sa couleur. En effet, sur les clichés en lumière visible, elle apparait en rouge mais lors de sa formation, elle était blanche. Elle est ensuite redevenue rouge et quatre ans plus tard, la voilà de nouveau blanche.

Mais évidemment, ces deux Taches ne sont pas les seuls mystères de Jupiter. Les scientifiques s’interrogent également sur diverses taches de chaleur situées au niveau de l’Équateur et sur la large bande noire située dans l’hémisphère nord de la planète. Cette dernière serait probablement un cyclone géant, ou une série de cyclones, de près de 72 400 kilomètres de large.

NASA/ESA/NOIRLab/NSF/AURA/M.H. Wong and I. de Pater (UC Berkeley) et al.
Jupiter en image ultraviolette. NASA/ESA/NOIRLab/NSF/AURA/M.H. Wong and I. de Pater (UC Berkeley) et al. Acknowledgments: M. Zamani

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