« Je dis non au Mercosur »: plusieurs pointures du MR signent une pétition à Libramont

Après les longues incertitudes autour du CETA, un autre grand accord commercial inquiète la population et en particulier les agriculteurs. À la foire de Libramont qui a ouvert ses portes ce vendredi, plusieurs élus libéraux ont montré leur désaccord. Mais quelle est la position officielle du parti?

De Nicolas Hulot à Ecolo, les accords du MERCOSUR, qui doivent sceller un partenariat entre l’Europe et les pays d’Amérique du Sud, suscitent de nombreuses inquiétudes.

A la foire de Libramont qui débute ce vendredi, ce sujet est sur toutes les lèvres. Les agriculteurs ont peur de cette potentielle nouvelle concurrence, mais aussi de voir débarquer des pratiques qui ne sont pas autorisées chez nous.

Un stand a même été érigé pour signer une sorte de charte qui dit « non aux accords du Mercosur ». Parmi les signataires, on retrouve le ministre-président de la Région wallonne Willy Borsus, le ministre de l’Economie Pierre-Yves Jeholet, la toute nouvelle présidente du Sénat Sabine Laruelle ou encore Valérie De Bue, ministre sortante des Pouvoirs locaux.

Prudent mais pas contre

Très critique à l’encontre de Paul Magnette (PS) au moment du blocage contre le CETA, le MR semble plus mesuré concernant ces accords transatlantiques avec les pays du Sud. Mais quelle est la position officielle du MR et du ministre Ducarme?

Le ministre de l’Agriculture se montre prudent: « On n’a pas respecté certaines lignes rouges. J’attends que l’Europe apporte les éléments qui permettront aux agriculteurs de retrouver de la sérénité et aux consommateurs d’être complètement rassurés », expliquait le ministre ce matin dans les colonnes de Sudpresse.

De là à remettre en cause l’ensemble de l’accord? Non, c’est aller un pas trop loin. La Wallonie, grande exportatrice de viandes, ne peut manquer ce virage économique: « Sans libre-échange, on perdrait 13 % de nos exportations. Mais j’attends que l’Union avance sur ses deux pieds. Un qui garantisse le commerce et le libre-échange, l’autre qui protège les producteurs européens, donc les nôtres également. »

Reste que ces accords ne devraient pas entrer en vigueur avant plusieurs années. Ils doivent être validés par les parlements nationaux qui, on l’a vu, peuvent bloquer l’ensemble du processus. Mais Denis Ducarme tente de rassurer: « Il est facile de jouer sur les peurs. Prenez le CETA. On craignait aussi pour la filière bovine, mais comme le Canada n’a pas pu développer une filière, disons free hormones, l’agriculture belge en est plutôt sortie gagnante. »

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