Il n’y aura jamais de pubs sur Netflix, selon son cofondateur

Marc Randolph n’est plus le CEO de Netflix depuis 2003, lorsque l’entreprise en était encore à ses balbutiements. Mais en tant que cofondateur, il a posé les jalons d’une des plus grandes réussites économiques de ce 21e siècle.

That Will Never Work: The Birth of Netflix and the Amazing Life of an Idea, voici le titre des mémoires de Marc Randolph, cofondateur de la startup devenue empire avec ses 151 millions d’abonnés à travers la planète. Cette idée, elle est née à la fin des années nonante. En 1997, la mini-entreprise compte alors 8 employés. L’année suivante, Reed Hastings, l’actuel CEO, et Marc Randolph, ont failli céder leur joujou à Amazon pour une somme comprise entre 14 et 16 millions de dollars.

Avec le recul, c’eut été une impardonnable décision, qui aurait eu sans doute une influence majeure sur la désormais guerre ouverte entre les services de streaming.

En marge de la présentation de son livre, Marc Randolph a répondu aux questions de BGR. Expliquant la philosophie de la plateforme, son cofondateur serait « très étonné de voir un jour des pubs sur Netflix ».

De la location de DVD’s au streaming

La raison? « The Canada Principle ». Il fait référence à une des premières décisions majeures de la startup. Celui de ne pas envoyer de DVD’s au Canada, quand Netflix était alors un service de location. De cette décision a découlé l’arrêt de la vente et de la location de DVD’s pour bifurquer vers un service de streaming. Ces ventes rapportaient pourtant pas mal d’argent à la jeune société. Mais ce fut un choix déterminant.

De ce choix a découlé un autre principe: ne pas céder à la tentation de gagner plus d’argent avec la publicité. L’idée d’un abonnement était née. Terminée la vente et la location de DVD’s. Désormais, le client pourra se servir dans un catalogue en ligne.

Mais depuis quelque temps, l’idée d’intégrer des pubs fait son chemin. Une étude a par exemple montré que Netflix pourrait générer un milliard de bénéfice en plus par an, si le service se décidait à baisser son abonnement tout en incluant des pubs, rapporte Presse-Citron. Mi-juillet, l’entreprise avait balayé cette idée d’un revers de la main, rassurant ses clients: « Nous n’offrons pas de contenu à la carte ni de contenu gratuit financé par la publicité. Ce sont de bons modèles d’affaires que d’autres entreprises réussissent bien. Nous sommes sur la visualisation forfaitaire illimitée sans publicité », avait indiqué Netflix dans un communiqué.

Cette sortie du cofondateur de Netflix, même s’il n’est plus présent au sein de l’entreprise, est sans doute de nature à les rassurer encore davantage. En résumé: la pub tuerait sans doute Netflix, car s’en passer est une marque de fabrique de l’entreprise. Une tentation à laquelle ont cédé Facebook et YouTube par exemple, au grand dépit des internautes.

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