Honteux: « Pas de wifi dans le train », a déclaré la nouvelle PDG de la SNCB

C’est peut-être symbolique? La SNCB doit avouer qu’elle est incapable d’installer le wifi dans ses trains. « Trop cher », a dit la nouvelle PDG Sophie Dutordoir. Le wifi n’ira donc pas plus loin qu’un test. Cela montre comment la SNCB est désespérément à la traîne: aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, dans les pays scandinaves et même en Chine ou en Inde, le wifi est disponible depuis longtemps dans les trains. 

Quiconque prend le train dans ce pays a besoin d’internet pour travailler, c’est normal. Mais qu’on se le dise, le réseau des télécoms c’est souvent une jolie blague dans le train, et puisqu’il n’y a pas de wifi... Même passer un coup de fil quand tu es dans le train, c’est déjà le parcours du combattant.

Et pourtant, c’est techniquement faisable: le chemin de fer néerlandais l’a depuis des années, et pareil quand tu prends l’Eurostar pour Londres, tu as du wifi, c’est tout.

Mais apparemment, ça n’arrivera jamais chez nous, puisque la SNCB a annoncé qu’elle n’installerait finalement pas le wifi dans ses trains. « C’est trop cher et les opérateurs télécoms ont confirmé que l’ensemble du réseau ferroviaire sera entièrement couvert par la 2G, 3G et 4G d’ici fin 2018 », a expliqué Sophie Dutordoir, la nouvelle patronne de la SNCB.

La SNCB compte sur Telenet et Proximus…

Pourtant, aux dernières nouvelles, la SNCB était en pleine phase de test: sur la ligne Eupen-Ostende, deux wagons de première classe étaient équipés de wifi. Ces tests ont été une vraie réussite, d’ailleurs la SNCB avait déclaré être en train d’étudier « un business model » pour développer le wifi dans les trains. Mais on dirait que tout ça est déjà oublié. La SNCB semble incapable de suivre le rythme et d’évoluer comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Finlande, la Suède ou même la Lettonie. L’Europe est clairement à la traîne face au développement de pays comme la Chine ou l’Inde, où les transports publics sont bien équipés en wifi.

En attendant, Dutordoir compte clairement sur les opérateurs télécoms. Certains comme Proximus et Telenet, ont déjà des hotspots dans plusieurs gares, mais ce n’est pas vraiment une solution pour ceux qui ne sont pas clients chez ces opérateurs. La SNCB pourrait, quand même, proposer son propre wifi dans les plus grandes gares de Belgique.

Du côté politique, certains ont élevé la voix suite à cette nouvelle. Vincent Van Quickenborne (Open Vld) par exemple, qui est le spécialiste de son parti pour la SNCB, s’est particulièrement montré indigné. « Appeler dans le train c’est déjà compliqué. Est-ce que quelque chose va être fait? »

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