Greenpeace tire le signal d’alarme: les Belges mangent deux fois trop de viande par rapport aux recommandations. Ce qui n’est pas bon pour le climat, l’environnement, le bien-être animal ou même… notre santé. La bonne nouvelle, c’est que les Belges sont prêts à changer cette habitude alimentaire.
Que choisiras-tu entre une belle entrecôte et une salade ce midi au moment de passer à table? Si tu choisis la pièce de viande, c’est presque normal: ce serait le cas de beaucoup de Belges. Le souci, c’est que les Belges bouffent beaucoup trop de viande, justement.
770 à 980 grammes de viande par semaine
Selon Greenpeace, un Belge mange en moyenne 770 et 980 grammes de viande par semaine. Alors qu’il faudrait en manger au maximum 400 grammes sur la même période selon les recommandations des diététiciens.
« Seuls 10% des Belges respectent ces recommandations officielles. Et même chez les enfants de 3 à 13 ans, la consommation de protéines animales est près de 2 fois plus élevée que nécessaire », pointe du doigt l’ONG.
300 millions d’animaux tués par an
Tu te dis alors qu’un beefsteak de plus par semaine, ce n’est pas bien grave. Faux! Dans son communiqué de presse, Greenpeace explique que manger trop de viande n’est pas bon pour notre santé: « La surconsommation de viande rouge et de viande préparée augmente les risques de maladies cardio-vasculaires, d’obésité, de diabète de type 2 et de différentes sortes de cancer », peut-on lire.
Trop de viande n’est également pas bon pour le climat (2/3 des émissions des gaz à effet de serre du secteur agricole viennent de la production de viande), pour l’environnement (déforestation, perte de la biodiversité, pollution…) et pour le bien-être animal: chaque année, plus de 300 millions d’animaux sont tués pour être consommés, précise Greenpeace.
« Le système alimentaire tout entier qui doit être repensé »
La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que les Belges sont prêts à agir. 66% des personnes interrogées par Greenpeace se disent prêtes à changer leur consommation de viande. 60% l’ont déjà fait durant les cinq dernières années. Il faut dire que 72% de ces personnes interrogées sont par exemple conscientes que manger de la viande n’est pas bon pour la santé, et 54% disent qu’il faut manger moins de viande pour lutter contre le réchauffement climatique.
« C’est le système alimentaire tout entier qui doit être repensé », explique Sébastien Snoeck, expert Agriculture et Elevage chez Greenpeace. « Décider ce qui atterrit dans notre assiette est, en tant qu’individu et que société entière, l’une des plus puissantes armes que nous avons pour lutter contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement. »
La prochaine fois, tu changeras peut-être d’avis entre la salade et l’entrecôte!