Fukushima veut intenter une action contre Netflix et la série Dark Tourist

La préfecture de Fukushima n’a pas apprécié le premier épisode de Dark Tourist, cette série qui emmène un journaliste dans les pires recoins de la planète. Cet épisode se passe à Fukushima et montre une réalité peu luisante de la zone sinistrée.

Depuis le tremblement de terre de 2011 et la destruction de la centrale nucléaire, une partie de Fukushima est devenue une zone mortifère et quasi-déserte. Cet aspect morbide attire une catégorie de touristes particulière: les amateurs de tourisme nucléaire . Pour sa série disponible sur Netflix Dark Tourist, le journaliste David Farrier a suivi un de ces groupes qui visitait les espaces abandonnées de Fukushima

Dans cet épisode, Farrier suspecte que le plat qu’il lui a été servi dans un restaurant de Namie, au sud de la préfecture, contient une dose anormale de radiation. La préfecture de Fukushima et l’Agence de reconstruction sont préoccupées par le fait que « la vidéo pourrait alimenter des craintes déraisonnables liées à la catastrophe de mars 2011 », indique le Japan Times. Conséquemment, les deux organisations veulent prendre des mesures contre Netlfix et la série.

No-go zone

Dans cet épisode, Farrier parvient à un moment donné à se faufiler dans la zone interdite qui entoure la centrale nucléaire de la compagnie Tokyo Electric’s. Le journaliste entre sans permission et commente une partie de son reportage depuis une salle de jeux abandonnée.

La vidéo montre également des touristes embarqués dans un tour de Fukushima où le taux de radiation est censé être en dessous de 0,22 microSieverts. Mais lorsque l’un des touristes sort son compteur Geiger, ce dernier pointe 0,72 mS, un taux de radiation beaucoup plus dangereux. Les touristes ont pété un plomb et le bus a fait demi-tour.

« Nous examinons le contenu de la vidéo », a réagi un haut responsable de la préfecture qui a également indiqué que les organisations allaient intenter une action contre Netflix.

Depuis 2011, l’agence de reconstruction et la préfecture de Fukushima tentent de nettoyer la région et d’endiguer les dégâts causés par la destruction de la centrale nucléaire. Le gouvernement japonais a alloué 31 trillions de yens (environ 271 millions d’euros) à la reconstruction de la région.

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