La belle aventure de GoBee Bike n’aura pas fait long feu à Bruxelles. Trois mois après son lancement, l’entreprise de location de vélos annonce quitter la capitale belge. Un mois après, la Région bruxelloise menace de lui mettre des amendes pour avoir abandonné ses bécanes dans les rues.
En octobre 2017, GoBee Bike semblait très optimiste quant à son implantation dans les rues de Bruxelles. Le jour du lancement, à Uccle, étaient même présents le bourgmestre ucclois Boris Dilliès (MR) et le conseiller communal Stéphane Obeid (MR). Ces derniers se félicitaient de l’apparition de ces 200 nouvelles bicyclettes dans les rues bruxelloises.
Trois mois plus tard, 2018 vient de commencer et GoBee Bike annonce quitter Bruxelles ainsi que les villes françaises de Reims et de Lille. L’idylle s’est brusquement éteinte lorsque la compagnie a réalisé que ses bécanes étaient vandalisées. En toute hâte, la société asiatique a abandonné la capitale belge et, dans la foulée, une partie de ses vélos. La Région bruxelloise estime aujourd’hui que ces derniers empiètent sur l’espace public et elle les considèrent comme des déchets. Qui dit déchet sur la voie publique, dit amende.
Abandon
Combien de ces bécanes traînent encore dans les rues de Bruxelles, nous ne le savons pas. Mais ces dernières sont encore visibles un peu partout. Ci posée contre un arbre, là coincé sur un grillage, plus loin, accroché à un arbre. Les journalistes de BRUZZ ont fait un petit tour à Saint-Gilles et ils en ont repéré un paquet.
Début janvier, l’entreprise expliquait qu’elle comptait sur les utilisateurs pour leur indiquer où se trouvaient les derniers vélos parce qu’une grande partie des trackers GPS des vélos seraient endommagés. Mais la start-up originaire de Hong-Kong n’a pas donné de suite à cette initiative.
C’est la raison pour laquelle la Région de Bruxelles-Capitale veut maintenant prendre des mesures contre le fournisseur de bicyclettes. « GoBee Bike n’ayant retiré qu’une partie de ses bicyclettes, nous leur avons donné un délai », a déclaré à BRUZZ le ministre du gouvernement bruxellois Pascal Smet (SP.A). « S’ils n’ont pas de plan pour retirer les vélos d’ici la fin de la semaine, ils risquent de payer des amendes pour déversement illégaux. » Cette fois, la romance avec Bruxelles est belle et bien finie.
Gewest dreigt met sluikstortboetes tegen https://t.co/4BnSjFHrt2, dat fietsen laat slingeren in Brussel https://t.co/WmZhg8f0Eh pic.twitter.com/06qOmzA7q9
— BRUZZ (@BRUZZbe) February 7, 2018