Fais gaffe: la vapoteuse « coupe-faim » a débarqué en Belgique, mais cette nouvelle mode n’est pas sans danger pour ta santé

C’est le nouveau gadget tendance chez les jeunes femmes entre 17 et 20 ans: Slissie, la vapoteuse coupe-faim. Visuellement très attractive, elle ne rejette aucune fumée ni produit chimique. Le marketing autour fait des ravages auprès des filles, même en Belgique. Mais elle n’est pas sans danger pour la santé.

Elle s’appelle Slissie et elle ressemble à un rouge à lèvres turquoise. Visuellement déjà très attractive. Comme toutes les cigarettes électroniques, elle ne produit pas de fumée toxique pour les poumons et est donc plus « saine » qu’une clope classique. Elle propose aussi différents arômes: chocolat, orange, banane, menthe, fruits des bois… et même pain. Super alléchant. Le marketing autour de cette nouvelle vapoteuse tout droit venue du Royaume-Uni est franchement très réussi pour attirer les jeunes filles. Et c’est là tout le problème.

Les arômes utilisés servent en fait à « stimuler les papilles gustatives et les récepteurs olfactifs », peut-on lire sur son site internet. En la fumant, Slissie « envoie &des messages aux centres de contrôle de l’appétit du cerveau, ce qui donne un sentiment de satiété ». Et tout ça, pour seulement 19,99 livres (22,55 euros). Fini donc les quatre-heures et les grignotages entre les repas, son slogan publicitaire est on ne peut plus clair: « Cut Sugar in 21 Days » (ou « Arrête le Sucre en 21 Jours »).

Facebook/Slissie

Risques de carences alimentaires, anorexie, boulimie…

Bien évidemment, elle vise les jeunes femmes complexées par leurs formes, en leur promettant « une perte de poids saine et durable ». Qu’elles soient réellement rondes ou non. On y est, le danger est bien réel. Si les filles ne s’alimentent plus correctement, elles risquent de souffrir à terme de carences alimentaires voire même de troubles alimentaires.

Facebook/Slissie

En Belgique, où la mode est arrivée il y a peu dans les écoles, les professeurs ne cachent pas leur inquiétude. « Une de mes élèves m’a avoué qu’elle la fumait pour perdre 6 kilos et ne plus manger pendant plusieurs jours. C’est extrêmement inquiétant », raconte à La Capitale un professeur de français de la région de La Louvière.

Même son de cloche dans le milieu médical. « Les jeunes filles qui utilisent de tels produits peuvent très vite rencontrer des troubles alimentaires. Bon nombre vont être tentées de remplacer leurs repas par la Slissie. Elles vont alors avoir de fortes carences alimentaires. À terme, elles risquent de tomber dans la boulimie et l’anorexie », s’inquiète Anne, une diététicienne de Namur, aussi interrogée dans La Capitale.

Efficacité réelle encore à prouver

En outre, Rhik Samadder, un acteur et écrivain, l’a testé pour le journal The Guardian et il assure que le Slissie ne fonctionne pas vraiment.  »L’arôme banane m’a encore plus donné envie d’avaler un smoothie à la banane », conclue-t-il en soulignant aussi que les arômes ont un goût trop chimique.

Pourtant, la Britannique qui l’a conçu, Liz Casely, assure que ça marche et ne voit pas du tout le danger. Elle a même reçu un prix d’entreprenariat et 112.500 euros pour développer son produit, précise le média britannique Insider. Et si pour l’instant, la vapoteuse n’est disponible qu’en ligne, elle souhaite à terme le distribuer en pharmacie… Comme si c’était un médicament miracle.

Facebook/Slissie

Voilà un petit aperçu du Slissie dans cette vidéo commerciale:

Plus
Lire plus...