Depuis le début de l’année, plus de 19.000 migrants ont atteint les côtes italiennes: c’est presque le double si l’on compare à l’année dernière. Cette augmentation est due à la fermeture de la route des Balkans en Europe, mais aussi au pacte migratoire entre l’Union européenne et la Turquie. Du coup, les migrants cherchent d’autres voies pour l’Europe, dont l’Italie.
Les gardes-côtes italiennes ont annoncé lundi avoir sauvé 1.850 migrants qui étaient dans des bateaux lors de huit opérations différentes, lundi. Les migrants naviguaient dans le canal de Sicile.
Depuis début 2016, ce sont près de 19.326 réfugiés qui sont entrés en Italie à en croire les chiffres du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). C’est presque deux fois plus qu’en 2015 à la même période de l’année.
Des routes alternatives
L’an dernier, la route des Balkans avait été traversée par plus d’un million de demandeurs d’asile. Beaucoup essayaient d’atteindre la Grèce ou l’Europe de l’Ouest. Mais depuis, la Macédoine et l’Autriche ont fermé leurs frontières tandis que de nombreux pays des Balkans ont durci leurs contrôles. Du coup, les migrants doivent trouver des routes alternatives pour parvenir en Europe. Comme on le craignait, la migration s’est juste déplacée.
L’Italie semble désormais être le principal pays de transit pour les réfugiés. Alors que les conditions climatiques s’améliorent, les migrants hésitent encore moins à prendre le risque de prendre la mer pour rejoindre l’Europe. Beaucoup partent de Libye, mais aussi d’Égypte pour tenter de rejoindre les côtes italiennes.
D’ici juillet, l’Italie pourrait faire face à un important afflux de migrants: le chiffre de 200.000 personnes est avancé. Selon le UNHCR, la plupart des réfugiés viennent du Nigeria, de la Gambie et du Sénégal.