« Entre tradition et modernité »: Thomas de Bergeyck nous dit tout sur le mariage de Harry et Meghan

J-1 avant l’événement le plus attendu de l’année: le mariage entre le prince Harry et l’ex-actrice hollywoodienne Meghan Markle. Un mariage, c’est déjà une grande fête en soi, mais quand il a lieu dans la famille royale d’Angleterre, qui inspire à la fois respect et fascination, c’est vraiment quelque chose. Il y a tant de questions que l’on se pose autour de la cérémonie, des festivités et des obligations liées au protocole… On voit tout cela avec l’expert des têtes couronnées de RTL, Thomas de Bergeyck.

Le prince Harry et la belle Meghan Markle se diront oui ce samedi 19 mai, au terme d’une cérémonie qui sera célébrée à midi dans la chapelle Saint-Georges du château de Windsor. Inutile de te le rappeler, le monde entier ne parle plus que de cela depuis des mois, et encore plus en cette semaine fatidique.

Mais ça ne veut pas dire pour cela que l’on aura droit au même mariage, très formel, que celui des duc et duchesse de Cambridge, William et Catherine, qui s’était déroulé le 29 avril 2011. « Sur un plan purement dynastique, c’est un mariage qui a moins d’importance », nous explique Thomas de Bergeyck. « Parce que Harry est 6ème titulaire du trône », contrairement à son frère aîné qui est 2ème dans l’ordre de succession, « et qu’en plus William et Kate ont eu un troisième enfant », développe le présentateur de Place Royale sur RTL-TVI.

« Un grand vent de liberté, d’ouverture et de modernité »

En plus du fait que Harry et Meghan ne deviendront probablement jamais roi et reine d’Angleterre, il faut souligner que « la reine Elisabeth II a toujours eu un faible pour Harry, c’est son petit-fils chéri et elle lui a toujours pardonné toutes ses bêtises ». Tout cela mis ensemble leur a donc autorisé « une marge de liberté » supplémentaire dans les préparatifs de leur mariage.

Meghan n’est pas non plus Kate. L’actrice de Suits est américaine, métisse et surtout divorcée. Or, « Elisabeth II a refusé à sa soeur Margaret un mariage avec un divorcé dans les année ’50 », rappelle Thomas de Bergeyck. Mais « ici, sa mentalité a changé et en plus c’est son petit-fils adoré, donc elle a dit oui ». Et heureusement pour le couple!

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C’est pourquoi, « on sent clairement autour de ce mariage un grand vent de liberté, d’ouverture aussi et de modernité de la famille royale ». Elisabeth « veut profiter de cette union pour prouver qu’elle évolue avec son temps. Parce qu’une monarchie doit absolument évoluer avec son temps pour durer aujourd’hui », constate-t-il.

Néanmoins, cette union reste un mariage princier. Henry de Galle et Rachel Meghan Markel, de leurs vrais noms, ont donc dû se plier à quelques formalismes, notamment concernant les invitations, où c’est la reine d’Angleterre qui s’est chargée de signer et envoyer les cartons aux conviés. « Mais j’ai vraiment l’impression que Harry et Meghan ont eu la main sur l’ensemble parce que les invités ne sont pas si nombreux, pour beaucoup issus de la société civile, il n’y a pas de chefs d’État, et il n’y a donc pas le même rang protocolaire », confie Thomas de Bergeyck.

En effet, outre les 2.640 personnes invitées dans le parc du château de Windsor à assister à l’arrivée des mariés et à la balade en calèche après la messe, seules 600 personnes ont été conviées au déjeuner de réception donné par la reine au château de Windsor et 200 à la réception organisée le soir par le prince Charles dans le manoir de Frogmore House. Ce qui n’est vraiment pas grand-chose pour un royal wedding.

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« The picture, l’image qui va imprégner l’histoire »

En fin de compte, « l’ampleur de ce mariage est beaucoup plus médiatique que royale », relève le journaliste bruxellois. « Je dirais qu’on est dans une cérémonie qui s’annonce un peu hybride, entre tradition – parce qu’on est à Windsor, à la chapelle Saint-Georges – et une forme de modernité de par la personnalité de Harry et de Meghan », note-t-il.

On le remarque d’ailleurs déjà au niveau de la partition musicale, qui est composée à la fois des choristes de la chapelle Saint-Georges, de solistes venant de l’extérieur et d’une chorale gospel. « Là, c’est le joli petit clin d’œil aux Afro-Américains, car Meghan joue un peu leur porte-parole, indirectement et sans le vouloir », souligne-t-il. « Mais je me réjouis d’entendre les textes qui seront lus sur place, c’est ce qui va nous donner vraiment la mesure de cette modernité. Ils ont voulu un mariage moderne, très bien, mais vont-ils vraiment le faire? », s’interroge-t-il néanmoins.

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Le tour en calèche, à la sortie de la chapelle à 13 heures, pourrait bien être l’instant décisif, où « Meghan pourra tout mettre en place pour faire de ces 25 minutes un moment unique dans l’histoire ». « On se souvient tous du baiser au balcon de William, des saluts de la reine d’Angleterre à son propre mariage en 1947, ce serait donc dommage que Meghan n’imprime pas de sa personnalité le tour en calèche ». Soit en embrassant Harry avant d’entrer dans la calèche soit, mieux encore, en lui tenant la main pendant la balade. « Parce qu’en principe, on ne se tient pas la main, on salue la foule chacun de son côté », rappelle Thomas de Bergeyck. S’ils le font, on aura alors « the picture, l’image qui va imprégner l’histoire » de par la modernité du couple. En définitive, « Meghan a beaucoup à jouer dans ce mariage, à la fois à titre personnel parce qu’elle est très amoureuse de Harry, mais aussi parce que c’est maintenant qu’elle va imprimer de son empreinte l’histoire britannique », assure-t-il.

Elle semble déjà avoir les épaules assez solides pour cela. Au vu des difficultés familiales qu’elle a traversées depuis son enfance, des défis professionnels qu’elle a rencontrées pour faire décoller sa carrière d’actrice et de ses engagements forts, notamment dans la défense des femmes et la lutte contre le racisme, elle est sans nul doute une femme de caractère.

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Un mariage que le monde entier attend avec impatience

Mais finalement, puisque l’on ne parle pas de futurs roi et reine d’Angleterre, pourquoi leur mariage passionne tant les foules? « C’est lié à leur personnalité », répond Thomas de Bergeyck. « Harry est un personnage, qui a été quand même très polémique pendant longtemps ». En effet, petit, il faisait déjà parler de lui, à tirer la langue aux journalistes. Plus tard, le jeune rebelle a défrayé maintes fois la chronique pour ses soirées un peu trop arrosées – d’alcool et de joints – aux côtés de femmes pas toujours très habillées. En 2005, alors âgé de 20 ans, il s’était carrément ramené en uniforme nazi à une fête costumée et avait du présenter publiquement ses excuses.

C’est donc le fait qu’il soit « très attachant » par ses écarts de conduite et maladresses qui explique, selon Thomas de Bergeyck, l’ampleur internationale que son mariage a prise. « William a attiré les foules de par l’importance dynastique de son mariage, tandis que Harry les a attirées de par sa personnalité ». Mais le profil de Meghan n’est pas non plus sans influence, car à la base « elle ne cochait aucune case pour entrer dans cette famille royale », rappelle le journaliste.

C’est certain, il y a toujours un « phénomène d’identification » qui se produit. Meghan et Harry incarnant une image beaucoup moins formelle que le reste de la famille royale, le monde entier se plaît facilement à se voir en eux… C’est humain!

Rendez-vous ce samedi devant ta télévision (sur RTL-TVI ou La Une) pour admirer toute la cérémonie en direct.

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