DierAnimal a plus de sièges que Destexhe: les surprises des petits partis aux élections

Les oubliés des sondages, les programmes suprenants, ceux qui ont décidé de lancer leurs listes récemment, qui se basent sur des assemblées citoyennes ou qui ont une thématique précise: quels résultats pour les petits partis? Entre surprise et déception, tour d’horizon de leur journée électorale. 

Une ambiance agitée se dégage des rares extraits vidéos qu’on peut trouver des journées électorales de ces petits partis qui rencontrent un échec cuisant, au lendemain des élections fédérales et régionales. Avec une liste constituée il y a à peine trois mois, Alain Destexhe, parti du MR, espérait atteindre les 5%. Un échec, au vu de ses 2,59% et son nombre nul de sièges au sein du parlement. Pas une place n’aura été grapillée à Bruxelles, comme en Wallonie. Osons la vérité: ça ne s’est pas très bien passé. D’autant plus que l’annonce vient de tomber: la liste Destexhe n’est plus.

Même ambiance du côté du « peuple », ou plutôt du parti populaire. Il s’était fait remarquer justement en entrant en conflit avec Destexhe ou en parlant de « racaille » à Molenbeek, sans compter une petite collaboration sur leur chaîne youtube avec Eric Zemmour. Mischaël Modrikamen, président du parti, n’a au final récolté que 1,7% des voix. Une défaite qui ne peut même pas être compensée par la potentielle union des suffrages qui avait été évoquée avec la liste Destexhe, pour rassembler les 5% nécessaires à l’accès au parlement.

Surprises, avec Agora et DierAnimal

La liste des petits partis – accompagnés de leurs petits scores – continue. Parmi eux et de l’autre côté du spectre politique, ceux qui créent la surprise, c’est Agora. Une liste de 17 personnes tirées au sort, afin de « recréer une assemblée législative citoyenne ». Avec pourtant une attitude discrète, cette nouvelle liste est parvenue à récolter 3000 voix, et ainsi atteindre les convoités 5%.

Un siège les attendra donc au parlement bruxellois, côté néerlandophone. Au micro de BX1, Lulia Grosman, doctorante linguiste et membre du jeune mouvement se félicite d’avoir su susciter le débat, et d’ainsi permettre au citoyen d’avoir « confiance en lui-même ». L’ambiance est elle aussi agitée, mais un soulagement se dégage de leurs paroles, alors que leur QG, une simple terrasse de bar, se prépare à fêter les résultats.

Dans la même lignée, le premier parti animaliste à se présenter aux élections, DierAnimal, récolte aussi suffisamment de voix pour pouvoir attraper un siège au parlement bruxellois. Résultat d’un regroupement de liste avec le PTB.

Toutes les listes « alternatives » ne rencontrent cependant pas le même succès. Parmi les tombés au combat, on compte Act-SALEM, qui voulait « redonner une voix aux citoyens croyants », Be.One, avec son mot d’ordre « égalité radicale », Plan B, connu pour avoir compté parmi ses membres Vincent Flibustier (Nordpresse), Humanité-Egalité, qui ne comptait qu’une seule candidate en la personne de Isabelle Praile, et Be@eu, encore une fois avec un seul candidat: Philippe Lateur. Enfin, le collectif citoyen, qui avait aussi fait parler de lui avec l’envie de créer un nouveau cadre déontologique pour les élus, ne récolte lui aussi que 1,2%, ce qui constitue déjà une belle entrée dans le monde politique.

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