Démis de ses fonctions, l’ex-président de la Catalogne risque maintenant jusqu’à 30 ans de prison

Le gouvernement espagnol a retiré à la Catalogne son autonomie et a éjecté son gouvernement. C’est maintenant la vice-première ministre espagnole Soraya Saenz de Santamaria qui dirige la région. L’ex-président de la Catalogne Carles Puigdemont risque maintenant jusqu’à 30 ans de prison pour rébellion.

Vendredi, le parlement catalan a voté pour déclarer l’indépendance. Ce samedi matin, le gouvernement espagnol a réagi en se basant sur l’article 155. « Si une Communauté autonome ne remplit pas les obligations que la Constitution ou les autres lois lui imposent (…), le Gouvernement (…) pourra (…) prendre les mesures nécessaires pour la contraindre à respecter ces obligations ».

Et quelles sont ces mesures prises par le gouvernement de Mariano Rajoy? Des licenciements. Les dirigeants catalans comme Puigdemont ont été officiellement démis de leurs fonctions. Le ministère de l’Intérieur espagnol a viré plusieurs hauts responsables de la police catalane pour pouvoir la prendre en charge. Au total, c’est plus d’une centaine de hauts fonctionnaires qui ont été destitués.

30 ans de prison

Pour avoir tenté d’obtenir l’indépendance de sa région, Puigdemont risque de passer les 30 prochaines années de sa vie en prison, explique ES Diario. Le reste de son gouvernement qui s’est rebellé pourrait subir la même « punition ». Autre mesure punitive: le Premier ministre Rajoy a annoncé la dissolution du parlement régional et la destitution du leader catalan. Il a également annoncé que des élections locales devraient se tenir dans 8 semaines, soit le 21 décembre. Jusque là, l’autonomie de la Catalogne est suspendue.

Cette nuit, plusieurs manifestations pour et contre l’indépendance ont eu lieu en Catalogne. Un rassemblement « pour l’unité de l’Espagne et la constitution » est prévu ce samedi à Madrid. Avec ces nouvelles annonces, il faut s’attendre à en voir encore d’autres plutôt agitées.

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