Selon un expert, Mark Zuckerberg pourrait précipiter la chute de Meta

Le manque de compétences en leadership de Mark Zuckerberg entrainerait lentement, mais sûrement Meta vers l’échec, assure un expert de Harvard.

L’expert en question, Bill George, chercheur principal à la Harvard Business School et ancien PDG de la société de technologie médicale Medtronic, estime que Facebook n’ira pas bien tant que Mark Zuckerberg sera à la tête de l’entreprise. « Il est probablement l’une des raisons pour lesquelles tant de gens se détournent de l’entreprise. Il s’est vraiment égaré », a-t-il déclaré à CNBC.

L’argent, la renommée et le pouvoir au détriment des croyances et valeurs premières

Des propos qui peuvent surprendre quand on sait jusqu’où Zuckerberg a mené sa barque. Pourtant, Bill George sait de quoi il parle, il a en effet passé les 20 dernières années à étudier les échecs du leadership au travail. Des années qui lui ont permis d’arriver à une conclusion ; les patrons qui se sont détournés de leurs croyances, de leurs valeurs et de leurs objectifs principaux en tant que leader au profit de l’argent, de la renommée ou du pouvoir, sont voués à l’échec.

Et d’après lui, c’est exactement ce qu’il est en train de se passer avec Mark Zuckerberg et Meta.

Meta sans Zuckerberg serait-elle devenue Meta ?

Pourtant, le succès de l’entreprise américaine repose en très grande partie sur le fondateur de Facebook. Une entreprise qu’il a cofondée en 2004 et qui est devenue au fil des ans un mastodonte. Facebook n’a pas seulement été le premier réseau social au monde en nombre d’utilisateurs, il a surtout contribué à créer l’industrie moderne des réseaux sociaux. La capitalisation du groupe – aujourd’hui nommé Meta – dépasse les 450 milliards de dollars.

Et même si l’entreprise traverse actuellement une crise, parier contre Zuckerberg n’est pas forcément une bonne idée, surtout pour Jim Cramer, investisseur vedette de CNBC. « Je sais que c’est probablement passé de mode, j’ai une confiance totale en Mark Zuckerberg. Je pense que Zuckerberg va être en mesure de réussir… le metaverse« . En renommant son entreprise en Meta, le PDG a marqué un tournant dans l’histoire de Facebook. Désormais, son objectif est le métavers.

« Il y a des gens sur qui il faut parier. Et si vous revenez en 2018 à cette horrible panne estivale… ​​personne ne pensait que ces gars pourraient revenir », a continué Jim Cramer, en faisant référence aux différentes difficultés auxquelles Facebook a dû faire face au cours de son histoire ; baisses des actions, scandales et controverses.

Mark Zuckerberg, le ver dans la pomme

Mais l’expert de Harvard n’en démord pas. Meta est voué à l’échec tant que son PDG actuel restera à la barre, et ce, pour plusieurs raisons. Il estime en effet que Mark Zuckerberg présente les caractéristiques de 3 des 5 types de mauvais patrons, ce qui fait tout de même beaucoup.

  • Zuckerberg, le rationalisateur : ce type de patron n’est pas disposé à reconnaitre ou à apprendre de ses erreurs. Il a plutôt tendance à rationaliser les erreurs en blâmant les autres.
  • Zuckerberg, le solitaire : le PDG de Meta est un solitaire qui évite de nouer des relations étroites et repousse les autres, selon Bill George. Un comportement qui renforce sans doute la légende selon laquelle Mark Zuckerberg serait un robot. Ce type de patron n’accepte pas d’aide, ni de conseil ou de commentaire d’autrui, ce qui les rend sujets aux erreurs.
    • Zuckerberg se base énormément sur son propre instinct plutôt que sur la sagesse conventionnelle. C’est en partie grâce à lui qu’il a fait de Meta ce qu’elle est aujourd’hui. Il a tout de même par le passé écouté certains conseils.
  • Zuckerberg, l’avare. Dernière facette du PDG de Meta selon Bill George ; la quête de gloire et de richesse. Ce type de patron n’est jamais vraiment satisfait de ce qu’ils ont et est prêt à tous les efforts – même extrêmes – pour gagner plus. Zuckerberg donne ainsi la priorité aux bénéfices et à la croissance de Meta, au détriment des milliards d’utilisateurs que compte chacune de ses plateformes. Les accusations selon lesquelles Meta est au courant de l’impact psychologique négatif de ses réseaux sociaux sur les utilisateurs vont dans ce sens.

De là à imaginer une sphère médiatique sans Meta, cela parait peu probable. Car si Facebook rencontre effectivement des difficultés depuis plusieurs mois – voire des années –, les autres plateformes de Meta, notamment WhatsApp et Instagram, restent encore aujourd’hui très populaires, et ce, malgré les différents scandales qui leur sont liés.

Le choix de Zuckerberg de faire évoluer Facebook vers le métavers pourrait cependant lui revenir en plein visage, tel un boomerang. Pour l’heure, ils sont une poignée à croire en ce projet et plus globalement dans ce concept de réseau social 2.0. Et cela s’est déjà fait ressentir sur les chiffres de Meta. Si la mayonnaise ne prend pas suffisamment rapidement – ou pas du tout –, l’entreprise de Mark Zuckerberg pourrait traverser de moments encore plus sombres.

Plus
Lire plus...