La Chine espère atteindre le même niveau d’attraction que la NASA dans le monde de l’exploration spatiale

La Chine voit grand dans l’espace : après sa propre station en orbite terrestre, le pays compte bien suivre de près la NASA et l’ESA dans l’installation durable sur la Lune. Et elle aussi, elle appelle les plus petits pays sans capacité spatiale propre à venir mettre les mains dans le régolite.

Dans l’actualité : mardi dernier, Wu Weiren, le directeur général du laboratoire chinois d’exploration de l’espace lointain, a déclaré lors d’une conférence qu’une institution internationale serait bientôt mise en place pour coordonner et gérer la construction de la future Station de recherche lunaire internationale.

Collaboration internationale dans les pas de la Chine

  • La Station de recherche lunaire internationale (en anglais International Lunar Research Station) ou ILRS est un programme spatial conjoint de la Chine et de la Russie visant à bâtir un laboratoire scientifique sur la Lune. Le projet, annoncé en 2021, n’a toutefois pas encore tranché entre une base sur le satellite lui-même, ou une station en orbite avec des structures au sol, comme la future Lunar Gateway de la NASA.
  • Pour l’heure, c’est surtout la Chine qui pousse ce projet, tandis que la Russie oscille entre maquette de sa future station révolutionnaire et requête pour rester plus longtemps sur l’ISS. Mais elle ne compte pas forcément tout faire seule, et a appelé à la candidature d’autres pays partenaires.
  • L’agence spatiale chinoise, la CNSA, a déjà signé une déclaration commune de coopération avec l’Organisation de coopération spatiale Asie-Pacifique (APSCO). Depuis, d’autres pays se sont engagés à marcher dans les pas de la Chine.
  • La Russie, l’Argentine, le Pakistan, les Émirats arabes unis et le Brésil ont déjà signé des lettres d’attention à cet égard, selon le South China Morning Post. Dix autres pays seraient en train de négocier en ce sens selon les médias d’État chinois, et le Venezuela serait le plus proche d’un accord.

« Le projet est ouvert aux pays et organisations du monde entier. Nous nous réjouissons de la participation de pays développés tels que les États-Unis et les pays européens. Nous espérons également que les pays du BRICS et certains pays africains sous-développés se joindront à nous. »

Wu Weiren auprès de CCTV

Objectif Lune avec un drapeau rouge

Le programme lunaire de la Chine n’est guère éloigné dans l’esprit de celui de la NASA : cette fois, non seulement on y va, mais en plus, on y reste.

  • La prochaine mission lunaire de l’Empire du Milieu sera l’envoi au début de l’année prochaine de l’orbiteur Queqiao-2, qui devra assister la mission de collecte d’échantillons Chang’-6 dont le lancement est prévu en mai 2024.
  • Le premier « robot-maçon » chinois partira pour la Lune en 2028 avec Chang’e-8, et aura pour mission de mener les premiers tests de construction de structures à base de régolite lunaire. La construction de la base elle-même est prévu pour la décennie 2030. Aucune date n’a encore été avancée pour une mission habitée, mais la CNSA espère y parvenir avant la fin cette décennie.

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