C’est bon tu peux souffler! L’Europe promet de ne pas toucher aux frites belges

Ce week-end, le Belge était pris de sueur froide. Et pour cause, on apprenait que la Commission européenne enquêtait sur la technique de la double cuisson des frites à la belge. En effet, celle-ci serait dangereuse pour la santé des consommateurs. Un véritable séisme pour tous les restaurateurs spécialisés dans le petit bâtonnet jaune. Heureusement, l’Europe a calmé les choses ce mardi. 

En Belgique, on cuit nos frites différemment que dans les autres pays. C’est pour cela qu’elles sont si spéciales: on les cuit deux fois. Le problème, c’est que cette technique de cuisson pourrait être mise à mal par la Commission européenne. En fait, tout a commencé en 2015 quand une étude s’est penché sur l’acrylamide, une substance présente dans les frites à cause de leur cuisson, et ses dangers.

Suite à ces études, les autorités sanitaires européennes ont décidé d’agir lançant un processus de réflexion mené par un groupe de travail. Leur conclusion? Il faut réduire l’acrylamide dans les aliments et cela passe par un changement de cuisson. « Il s’agit surtout de réduire la température et la durée de cuisson des produits concernés », déclare Alfred Bernard, un toxicologue de l’UCL qui s’est exprimé pour Le Soir.

« Aucune intention de bannir la frite belge »

Dans un premier temps, la Commission a suggéré d’utiliser un autre processus de cuisson: blanchir les frites avant de les plonger dans la graisse. Une alternative qui n’a vraiment pas plu aux spécialiste de la frite.

Mais c’est bon, la Commission européenne est revenue sur ce problème épineux lors d’un point presse. La porte-parole Margaritis Schinas, dont les propos ont été relayés par le Soir a tenu à rassurer les Belges: « La Commission n’a aucune intention de bannir les frites belges, ni tout autre type de frite. Le président Juncker, le commissaire Adriukaitis et la Commission en général sont très attachés aux traditions culinaires et à l’héritage culturel de nos États membres. Je dirai ceci: les frites, c’est chic! »

Pendant 15 jours encore, la Commission va continuer à organiser des consultations des acteurs concernés. On espère, pour le bien de notre estomac, que les instances européennes tiennent parole!

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