Bruxelles dégage les « sugar daddies »: la campagne de publicité du site « Rich meet Beautiful » a été interdite

La Ville de Bruxelles a rapidement réagi face à la campagne de publicité agressive du site de rencontre « Rich meet Beautiful », qui encourage les jeunes filles à rencontrer des « sugar daddies ». Cette campagne sera tout simplement interdite. Ce sera aussi le cas à Watermael-Boitsfort et peut-être que d’autres communes et villes vont suivre vu la polémique.

« Hey les étudiantes, améliorez votre style de vie, sortez avec un sugar daddy »: voilà ce que les étudiants de l’ULB ont pu voir sur plusieurs affiches publicitaires sur le campus dès lundi. Les coupables? Le site « Rich meet Beautiful », qui avait déjà fait parler de lui en Flandre quelques jours plus tôt. Face à la polémique grandissantes, les villes ont déjà commencé à réagir.

Seules les communes peuvent agir

« La Ville de Bruxelles va interdire ces publicités, car le bourgmestre ne peut évidemment les tolérer », a ainsi fait savoir Maïté Van Rampelbergh, porte-parole de Philippe Close (PS), à Belga. « Aucune autorisation n’a été demandée afin de circuler avec un tel message autour des campus. C’est pourquoi nous allons ordonner à la police d’empêcher cette campagne. » Watermael-Boitsfort a aussi pris la décision de dégager cette campagne de publicité polémique.

Selon le Soir, Isabelle Simonis, ministre des femmes, et Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Enseignement supérieur, ont décidé de se porter partie civile contre ce site en invoquant l’article 380 du Code pénal incriminant l’incitation à la débauche et la prostitution. Les ministres demandent aux communes, les seules à pouvoir agir, de prendre les mesures pour interdire les camions promotionnels du site.

« Les femmes cherchent des hommes puissants »

Depuis plusieurs jours, le site « Rich Meet Beautiful » a décidé de se concentrer sur la Belgique, où il compterait déjà près de 20.000 inscrits à en croire le Soir. Tout en se défendant d’encourager à la prostitution des jeunes filles, qui sont pourtant appelése à fréquenter des hommes plus âgés contre de l’argent dans les pubs… « On ne promeut pas la prostitution, mais l’aspect financier fait partie de toute relation », assure Sigurd Vedal, le CEO de cette entreprise norvégienne, toujours auprès du Soir.

« Car c’est ça la clef: il s’agit bien de relations romantiques entre deux personnes qui posent leurs propres conditions. Nous n’avons pas à faire la police et à contrôler la façon dont les gens conçoivent leurs relations. Les femmes cherchent des hommes puissants, intelligents, brillants. C’est sans doute le plus fascinant, cette très forte demande chez les femmes. Depuis Fifty shades of Grey, elles sont plus libérées et peuvent exprimer ces demandes », ajoute-t-il.

Il faut croire que son discours n’a pas convaincu grand monde…

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