Bloquer les gens ennuyeux sur Twitter ou Facebook, c’est facile. Ce qui commençait à ressembler à du harcèlement se termine enfin. C’était impossible jusqu’à présent sur ton numéro de gsm, mais ça va bientôt changer: ton opérateur devra le permettre, a décidé le ministre des Télécommunications Alexander De Croo (Open Vld). Tu pourras même bloquer des pays entiers, surtout pour lutter contre la fraude.
Marre des sms hostiles d’un(e) ex, toujours les mêmes coups de fils agressifs d’un voisin oppressant ou les messages vocaux menaçants d’un harceleur? Jusqu’à présent, tu ne pouvais rien y faire sur une ligne fixe. Les grands opérateurs Proximus, Telenet et Mobistar ne pouvaient pas bloquer des numéros sur simple demande. C’était possible sur les smartphones en utilisant l’option de blocage, mais seulement au niveau de l’appareil, pas de l’opérateur lui-même.
Cela va maintenant changer: bloquer des numéros, comme cela se fait sur Twitter ou Facebook, sera désormais possible en s’adressant directement à Proximus, Telenet ou Mobistar. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Télécommunications Alexander De Croo au journal De Tijd. Il souhaite modifier la loi pour lutter contre le harcèlement et les menaces, mais aussi contre la fraude.
Fraude venant du Zimbabwe
Ce sera aussi possible de bloquer les appels venant de tout un pays. Ce qui a directement à voir avec la fraude téléphonique. Ces derniers mois, plus d’un million d’appels téléphoniques frauduleux venaient du Zimbabwe: ce qu’on appelle les « ping calls ». Ça fonctionne ainsi: tout d’un coup, tu reçois un appel d’un numéro inconnu de l’étranger, du Zimbabwe par exemple. Mais avant que tu puisses répondre, l’appel est déjà annulé.
Environ une personne sur dix rappelle, juste par curiosité. Et c’est exactement ce que les fraudeurs souhaitent, car rappeler coûte très cher, facilement deux euros par minute. C’est donc un moyen facile de faire très vite du profit. Les fraudeurs n’opèrent pas uniquement via des appels téléphoniques, mais aussi via des messages par sms ou WhatsApp. Le but est donc de lutter contre toute cette fraude. Pour commencer, les sociétés de télécoms échangeront beaucoup plus vite les numéros frauduleux. Mais d’ici peu, tu pourras simplement dire que tu ne veux plus d’appels téléphoniques du Zimbabwe.
« Les gens doivent devenir maîtres de qui les appelle. Ils pourront bloquer certains numéros ou appels provenant de certains pays. La dernière vague d’appels frauduleux venait surtout du Zimbabwe. Cette option sera tout à fait gratuite. Pour les opérateurs, c’est parfaitement possible techniquement. Il s’agit à présent de faire passer la loi », a dit De Croo au quotidien De Tijd.