Plusieurs centaines de personnes ont marché dans les rues d’Istanbul dimanche pour la Pride des LGBT+. Mais comme les années précédentes, cette marche était interdite par le gouvernement « pour des raisons de sécurité ». Les manifestants ont donc été dispersés par la police.
Quelques 1.000 personnes se sont rassemblées se sont déployés dans des rues d’Istanbul dimanche pour célébrer la Pride, la marche des LGBT+. Les organisateurs voulaient former un convoi entre la célèbre avenue Istiklal et la place Taksim mais l’événement a rapidement été interrompu par la police.
Les activistes avaient sorti un grand drapeau arc-en-ciel et de nombreux symboles de leur combat pour leurs droits quand la police est arrivée pour leur demander de se disperser. Elle a utilisé des balles en caoutchouc contre certains qui tentaient d’accéder à l’avenue Istiklal.
Lacrymo, chiens et canons à eau
Selon Amnesty International Turquie, 11 personnes auraient été arrêtées par la police. L’ONG de défense des droits de l’Homme a ajouté que des gaz lacrymogènes avaient été utilisés contre certains activistes. Selon le collectif Stop Homophobie, des canons à eau et des chiens ont également été employés par la police pour disperser les militants.
Depuis 2015, la Turquie interdit toute marche des fiertés LGBT+. Le pays musulman ne considère pas les altersexualités comme des crimes mais il estime que la manifestation des identités LGBT+ peut être « un danger pour la sécurité ».
« Le gouverneur a cité l’excuse de la sécurité dans sa décision d’interdire la marche et en un mot, c’est marrant car nos marches se sont déroulées pacifiquement sans être interdites pendant 13 ans », ont déclaré les organisateurs sur Facebook.
Un policier avec un chien à la Pride
Des policiers qui arrêtent des manifestants
Durant la marche, avant l’arrivée des forces de police
#IstanbulPride right now pic.twitter.com/ptFcRGvEox
— John Beck (@JM_Beck) 1 juillet 2018
Discours des organisateurs durant la courte Pride
100s of police throughout the Taksim area to stop the İstanbul Pride taking place but creative and courageous Pride participants sidestep the ban and read their press statement at a back street spontaneous protest. ??? pic.twitter.com/djfkl0XLps
— Andrew Gardner (@andrewegardner) 1 juillet 2018
« Il y a des centaines de policiers dans toute la zone de Taksim venus pour arrêter la Pride d’Istanbul, mais les participants créatifs et courageux ont évité l’interdiction et ont lu leur communiqué de presse lors d’une manifestation spontanée. »
« La police a demandé à la foule de quitter la zone »
The police have told people to leave the area and #OnurYürüyüşü now. #istanbulpride pic.twitter.com/TV5VSsIsqZ
— Lene Christensen (@ChristensenLene) 1 juillet 2018
Pour cet eurodéputé allemand, le problème vient du gouvernement autoritaire d’Erdogan
Yes, Turkey is a country with a predominantly Muslim population.
— Terry Reintke (@TerryReintke) 1 juillet 2018
No, the ban of the #istanbulpride is not due to a battle between backward Islam and forward Christianity.
It is a battle between a liberal democracy based on human rights and an authoritarian backlash.
« Oui, la Turquie est un pays à prédominance musulmane.
Non, l’interdiction de la Istanbul Pride n’est pas due à une bataille entre l’islam arriéré et le christianisme avancé.
C’est une bataille entre une démocratie libérale fondée sur les droits de l’homme et une réponse autoritaire. »