Tout porte à croire qu’Apple ne se porte pas aussi bien qu’il le prétend

Jusqu’ici, la firme de Cupertino a réussi à sauver les apparences par rapport à ces consœurs du secteur de la tech qui licencient à tour de bras. Pourtant, plusieurs éléments suggèrent qu’Apple ne se porte aussi bien qu’il le prétend. Et ces éléments s’accumulent.

L’actualité : Apple retarde le paiement des primes de certaines divisions et limite toujours plus l’embauche de nouveaux employés.

  • En procédant de la sorte, la firme américaine cherche à rationaliser ses coûts durant cette période d’incertitude. Elle rejoint ainsi ses pairs de la Silicon Valley.

Le détail : en ce qui concerne les primes, Apple a décidé de réduire la fréquence de leur attribution, rapporte Bloomberg sur base de personnes proches du dossier.

  • Habituellement, Apple distribue des bonus et promotions une à deux fois par an à ses employés, par division, en avril et/ou en octobre. Mais la firme américaine a décidé de passer à un calendrier annuel.
    • Aucune prime ne sera donc octroyée en avril prochain. Les employés devront patienter jusqu’en octobre. Un moyen pour Apple de retarder l’échéance et donc, de soulager ses dépenses. Cette décision, qui était en réalité déjà en place pour plusieurs divisions, passera surement mal auprès des employés qui attendent impatiemment le mois d’avril pour recevoir leur bonus, d’autant plus que là, la firme de Cupertino les prévient très tard.
    • À noter que cela ne concerne pas les cadres supérieurs et autres postes supérieurs qui reçoivent habituellement leurs primes tous les trimestres.
  • Quant à sa décision de geler les embauches, cela concerne dorénavant davantage de postes. De plus, la firme ne cherche désormais plus à occuper des places vides lorsque les employés partent.

Apple n’est pas un superhéros

L’année 2022 a été particulièrement compliquée pour les géants de la tech, mais si Meta, Microsoft, Amazon ou encore Google ont énormément souffert, voyant dans certains cas leur valeur baisser de moitié, Apple s’est montré plus résistant. Mais cela ne veut pas dire que l’entreprise n’a pas été écorchée.

  • La firme de Cupertino a en effet vu ses ventes d’iPhone chuter, cause directe de l’inflation. Pressés par l’augmentation des coûts de la vie, les consommateurs ont regardé à deux fois avant de s’offrir des produits Apple, surtout durant les fêtes de fin d’année. Période habituellement prolifique pour Apple.
  • Sa production d’iPhone a été perturbée en raison des manifestations qui ont secoué la Chine.
  • Il ne faut pas oublier que si Apple a moins chuté que Meta, elle a tout de même perdu 33 % de sa valeur en 2022, soit environ 840 milliards de dollars.

Lors de sa dernière assemblée avec des actionnaires, le PDG d’Apple, Tim Cook, a prévenu que la société resterait prudente : « Nous sommes très prudents et réfléchis en matière de dépenses et nous continuons à faire preuve de beaucoup de discernement lorsqu’il s’agit d’embaucher ».

Une ambiance tendue

Les licenciements de masse, c’est en dernier recours, avait tenté de rassurer Tim Cook. L’atmosphère n’en reste pas moins pesante au sein de l’entreprise.

  • Les employés s’inquiètent en effet d’une surveillance accrue des ressources humaines, en prévision de ces possibles licenciements tant redoutés.
  • Du côté des Apple Store aussi, l’ambiance est loin d’être au beau fixe. Les heures prestées sont davantage étudiées et certains employés à temps partiel ont assuré qu’ils se sentaient encouragés à démissionner, rapporte Bloomberg.
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