Anvers et Bruxelles gardent la ligne et squattent le classement des villes où l’on consomme le plus de cocaïne

L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) a publié son classement annuel des villes européennes où l’on consomme le plus de cocaïne. Et la Belgique est malheureusement bien représentée, avec Anvers qui continue de squatter le podium après sa première place de l’an dernier, et Bruxelles dans le top 15.

En 2016, Londres, numéro un depuis plusieurs années du classement des villes européennes en terme de consommation de cocaïne, avait été évincé par Anvers. Londres ne figure dorénavant plus dans ce classement 2017. Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, les ressources financières ont manqué pour effectuer les tests dans la capitale britannique. Barcelone et Zurich se placent dorénavant devant Anvers à la tête de ce classement de 56 villes au sein de 19 pays européens. Bruxelles est 15e de son côté.

La Suisse au sommet

Plusieurs villes suisses se situent maintenant dans le top 10 de ce classement. Outre Zurich en deuxième position, il convient de souligner la présence de Genève en cinquième position. Sankt Gallen, Berne et Bâle se classent également parmi le top 10.

Selon Joao Matias, qui a collaboré à la recherche de l’OEDT, les 5 villes suisses obtiennent un score élevé en raison des revenus élevés par habitant dans ce pays et de la quantité importante d’échantillons fournis. Les résultats contrediraient également l’image quelque peu ennuyeuse du pays alpin.

Plus de cocaïne le week-end

Seule une utilisation de cocaïne de sporadique à modérée a été enregistrée dans les villes d’Europe de l’Est. Selon les chercheurs, d’un point de vue hebdomadaire, on constate une forte augmentation de la consommation de cocaïne durant le weekend dans la plupart des villes étudiées. Par contre, en ce qui concerne les amphétamines, leur usage se répartit davantage sur toute la semaine.

Pour leur étude, les chercheurs ont analysé des échantillons quotidiens d’eaux usées dans les bassins versants des stations d’épuration pendant une semaine. Les eaux usées de 43 millions de personnes ont été analysées et on y a décelé des traces de quatre drogues : amphétamine, cocaïne, MDMA (ecstasy) et méthamphétamine (crytal meth). Pour la cocaïne, les scientifiques ont recherché du benzoylecgonine, à savoir le principal métabolite (substance organique produite lorsque l’organisme décompose la drogue) de cette drogue.

D’autre part, les méthamphétamines (MDMA) sont également en forte hausse. Auparavant, ces drogues se trouvaient principalement en Europe de l’Est, mais selon les chercheurs, elles ont depuis évolué de la République tchèque et de la Slovaquie à l’Allemagne et la Finlande. Les amphétamines semblent jouir d’une grande popularité, en particulier dans le nord de l’Europe.

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