Very bad buzz pour Uber, une enquête va être ouverte à propos d’une sombre histoire d’harcèlement sexuel

Rien ne va plus pour Uber. Une ancienne employée de la compagnie a publié sur son blog un témoignage qui met le service de réservation de chauffeurs dans l’embarras. Elle explique avoir été victime d’harcèlement sexuel et de propos sexistes. Plusieurs internautes appellent à la suppression de l’application. Une enquête est ouverte. 

Ce dimanche, le patron et fondateur d’Uber Travis Kalanick, a annoncé qu’une enquête allait rapidement s’ouvrir concernant des accusations d’harcèlements sexuels au sein de l’entreprise. C’est une ancienne salariée qui a publié sur son blog un témoignage éloquent.

Elle s’appelle Susan Fowler et a été engagée chez Uber fin 2015. Elle raconte sur son blog que dès sa prise de fonction, elle a reçu des propositions tendancieuses de la part d’un de ses supérieurs. Elle a reporté les faits au service des ressources humaines mais ça n’a pas eu le résultat escompté. En effet, l’homme n’a pas été sanctionné car il s’agissait de « sa première tentative » et qu’il avait de bons résultats au sein de l’entreprise. Par contre, on a demandé à Susan de changer de service ou de prendre le risque de rester et d’obtenir une mauvaise évaluation. Aïe.

De plus, elle explique avoir eu vent d’autres témoignages similaires et que les ressources humaines l’ont découragée à reporter des faits d’harcèlement et de sexisme. Susan a payé cher son comportement puisqu’elle n’a plus pu prétendre à une promotion ni à une revalorisation salariale. Elle a fini par quitter l’entreprise fin 2016.

Les femmes désertent, mobilisation sur Twitter

Entre l’arrivée et le départ de Susan à Uber, le pourcentage de femmes chez Uber est passé de 25% à 3% à cause du sexisme omniprésent au sein de l’entreprise. Sur Twitter, Travis Kalanick utilise ces mots: « Ce qui est décrit ici est abominable et va à l’encontre de tout ce à quoi nous croyons. Quiconque se comporte de cette manière ou pense que c’est OK sera renvoyé. J’ai demandé à notre responsable en chef des ressources humaines Liane (Hornsey) de mener une enquête urgente. Il n’y a absolument pas de place pour ce type de comportement chez Uber. »

En attendant, les internautes font part de leur colère sur les réseaux sociaux. Ils appellent à la suppression de l’application au moyen de l’hashtag « #DeleteUber ». Voici quelques tweets.

Avant toute chose, cet internaute t’explique comme supprimer l’application et ton compte

1. Ouvre l’appli. 2. Clique sur le menu. 3. Clique sur Aide. 4. Clique sur « Compte et payement ». 5. Clique sur « paramètres du compte ». 6. Clique sur « supprimer mon compte Uber ». 7. Rempli le formulaire. 8. Clique sur « soumettre ».

Internet avait besoin d’une bonne raison pour supprimer Uber

« Cette histoire de harcèlement vient de donner une bonne raison à internet de supprimer l’application »

Certains disent adieu à leur application

« Adieu pour toujours, Uber. Ce n’est pas moi, c’est vous et votre jugement moral calomnieux. »

Pour certains, c’est l’occasion de la supprimer une nouvelle fois

« Yeah! Du coup je peux supprimer l’appli Uber une nouvelle fois? Je l’ai déjà fait mais je veux le faire une fois de plus. »

Et il y a ceux qui n’ont jamais installé l’appli

« La seule raison pour laquelle je ne supprime pas Uber est que je ne l’ai jamais installé »

Tandis que d’autres essaient d’obtenir des réponses

Pouvez-vous me dire pourquoi Uber et Travis Kalanick supportent une culture de la misogynie et pourquoi Emile Michael est toujours au sein de l’entreprise? »
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