Doit-on craindre le retour de la guerre froide? Selon le Premier ministre russe, Dmitry Medvedev, les relations actuelles entre la Russie et l’OTAN sont aussi tendues qu’il y a 50 ans. Une conclusion partagée lors d’une rencontre entre chefs d’états à Munich qui ne s’est pas super bien déroulée.
La Syrie est l’élément qui fâche. Les Américains souhaitent que les Russes cessent leur bombardements qui cibleraient volontairement des civils. Les Russes ne le veulent pas et accusent les Américains de vouloir être les seuls à bombarder où et quand ça leur plaît. Une situation qui rappellent les tensions entre le bloc soviétique et les États-Unis durant les années 60, quand le Vietnam servait de tampons entre les deux puissances.
Ce samedi 13 février se tenait à Munich une conférence sur la sécurité où les dirigeants russes et occidentaux ont évoqué la Syrie, l’Ukraine et la crise des réfugiés. Le ton est monté. Le Premier ministre russe Dmitry Medvedev a dénoncé les méthodes de l’OTAN, jugeant que l’organisation transatlantique était « inamicale et généralement opaque ».
Une conférence sur la sécurité qui sent le danger
« Pour parler franchement, nous sommes en train de tomber dans une nouvelle période de guerre froide, » a-déclaré le Premier ministre russe. « La Russie a été présentée comme la plus grande menace pour l’OTAN, l’Europe, l’Amérique et d’autres pays (…). Ils montrent des films effrayants où les Russes déclenchent une nouvelle guerre nucléaire. Je suis confus: sommes-nous en 2016 ou en 1962? »
Le chef de la diplomatie américaine a tenté de rassurer les participants en rappellant que la situation n’était pas aussi grave que ça. Néanmoins, il a rappelé que « jamais dans l’histoire, les crises [n’avaient] été aussi nombreuses. » Après cette conférence, le Premier ministre français Manuel Valls a conclu que la France et la Russie entretenaient une relation forte, faite de confiance et de franchise.
Sources: Russian Governement, Le Monde, Sputnik News
Entretien avec Dmitri Medvedev : la France et la Russie ont une relation forte, faite de confiance et de franchise. pic.twitter.com/Dbxvb1Q0h8
— Manuel Valls (@manuelvalls) 13 Février 2016