Faire un drame se déroulant dans un lycée n’est pas évident, car l’équilibre entre le drame et le mystère est souvent mal géré dans ce genre de série. Ce n’est pas le cas dans Riverdale, la série inspirée du comics Archie, dont le premier épisode est disponible sur Netflix. Riverdale raconte l’histoire d’un meurtre mystérieux où les passions et sentiments sont parfaitement retranscris à l’écran. Dramatique, sensuel, étrange et euphorique. Nous avons regardé le premier épisode, voici notre analyse.
Nous sommes toujours partant pour une dose supplémentaire d’histoires de lycée (highschool drama), et Riverdale nous offre ce que nous attendons: des adolescents mêlés à des évènements dont la portée les dépasse, un triangle amoureux et une reine du lycée un peu garce. Bienvenue à Riverdale, un mélange entre Dawson’s Creek, Gossip Girl, Twilight et Pretty Little Liars.
Quand nous arrivons à Riverdale, on a l’impression d’être catapulté dans le temps et l’espace: l’ambiance est telle dans le petit village, que l’on a l’impression que des vampires vont tout à coup surgir de nul part. Et pour cause, Riverdale fait le choix brutal d’ouvrir la série sur un meurtre assez glauque qui s’est produit quelques mois avant les évènements de la série. La victime n’est autre que le jumeau d’un des personnages de la série qui vient hanter les pensées des habitants de Riverdale…Intriguant.
Riverdale présente aussi tous les aspects sociaux de la petite ville américaine: un lycée où tout le monde sait tout sur tout le monde, une équipe de pom-pom girls où la sélection des membres n’est basée que la popularité, des personnages principaux improbablement beau comme ce garçon rêveur et guitariste et joueur de football américain qui a des relations difficile avec son père. Ce dernier est d’ailleurs le personnage principale, Archie Andrews. Il est si parfait qu’il dn devient ennuyeux.
Blair Waldorf à Riverdale
Il y a du travail pour Veronica Lodge, la New-Yorkaise typique débarque à Riverdale pour échapper à une sombre affaire familiale, elle arrive avec sa mère qui visiblement a déjà quelques liens avec le village de Riverdale. Dès le début, on comprend qu’Archie est attirée par Veronica et elle va avoir du mal à résister au jeune mélomane, elle va devoir s’intégrer dans Riverdale et faire avec les différents conflits qui fleurissent un peu partout dans le lycée. L’arrivée de Veronica relève du pur drame et montre parfaitement pourquoi nous considérons Riverdale comme une bonne série: elle commence avec toute une série de clichés qui sont ensuite balayés d’une main experte.
Avec Veronica, on découvre le petit monde du lycée de Riverdale, avec une bonne dose de clichés: le meilleur ami gay, une bande de féministes, les geeks et les pom-pom girls. Il y aussi Cheryl Blossom, la soeur du jeune homme assassiné, qui fait penser à Blair Waldorf, personnage emblématique de Gossip Girl, qui devient vite le centre d’un conflit dans le lycée. Cheryl est toujours là pour lâcher la petite réplique bien placée qui fait mouche. Son histoire et son caractère font d’elle un personnage intéressant…Ah et oui, elle a peut-être tué son frère.
A coté de ça, il y a Betty Cooper, une fille un peu gourde qui court depuis des siècles derrière Archie mais qui n’a jamais eu sa chance. Elle va donc entrer en conflit avec Veronica, jalouse de l’intérêt d’Archie pour la nouvelle de Riverdale. C’est aussi une fille qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui n’hésite pas à dire ce qu’elle pense, en gros c’est l’antithèse de Veronica.
Le meurtre est le moteur et le coeur de la série
Il y a assez d’histoires dans Riverdale pour nous tenir en haleine pour quelques épisodes. Mais nous ne pouvons pas suivre uniquement l’histoire du triangle amoureux entre Betty, Veronica et Archie, qui soit dit en passant a une aventure avec sa prof de musique. Ce sont des choses que l’on retrouve souvent dans des drames de lycée mais Riverdale va plus loin en utilisant ce contexte de lycée pour plonger dans une histoire macabre de meurtre. Et tu t’en doutes, Archie va jouer un rôle important dans l’enquête du meurtre de Jason Blossom, frère de Cheryl.
La mort de Jason Blossom est le moteur et le cœur de la première saison où nous allons revenir aux racines de la série: la série de comics « Archie ». Autour de ce meurtre, la série prend des airs de Twin Peaks, True Blood et de The Killing. Rien qu’en ayant vu le premier épisode, on s’attend à d’énormes cliffhangers vu que le premier épisode en comprend déjà un gros.
Entre éléments convenus et invraisemblables
Bien sûr, il y a assez d’éléments incroyables et originaux dans Riverdale pour remplir un livre (ou une série de comics) mais ne te laisse pas avoir, il y aussi des éléments beaucoup plus convenus. Comme la situation familiale difficile d’Archie qui lui permet de justifier sa relation avec sa prof de musique. Ce genre d’élément scénaristique fait énormément penser à Gossip Girl, Pretty Little Liars et Glee. Mais la force de Riverdale repose, un peu comme Strangers Things, sur des clichés qui sont ensuite abattus par d’autres éléments beaucoup plus originaux et inattendus.
Mais il y a ce sentiment de formidable télévision que Riverdale nous évoque. Ce n’est pas parfait, d’ailleurs on a toujours du mal à rentrer dans un premier épisode. Mais malgré la bonne pile de clichés qui nous est proposée, l’intrigue et les personnages ont assez de mordant pour nous faire regarder la suite. On se demande qui est en fait Archie et ce qu’il nous réserve, qui a tué Jason et qu’est-ce qui va arriver à Archie lors de son enquête.