La biscuiterie Dandoy a fait polémique à Bruxelles avec une campagne de publicité jugée sexiste. La secrétaire d’État en charge de l’Égalité des chances Bianca Debaets (CD&V) a réagi en annonçant une campagne de sensibilisation contre le sexisme. Cette campagne sera lancée en juin dans la capitale.
Pour la Saint-Valentin, la biscuiterie Dandoy voulait marquer le coup. L’artiste parisien Thomas Lélu a du coup réalisé une série d’affiches sous forme de collages, exposées dans la vitrine. Mais sur l’une d’entre elles, une femme se retrouve dans une position suggestive et dans une tenue bien trop sexy. Ce n’est pas vraiment drôle ou artistique, mais plutôt sexiste.
La biscuiterie a tenté de se défendre, niant toute volonté de porter atteinte à l’image de la femme. « On regrette que ce soit interprété comme ça parce que l’intention n’était pas du tout celle-là », a assuré sur la RTBF Alexandre Helson, le responsable de la communication chez Dandoy.
Le fléau du harcèlement de rue
Bianca Debaets, secrétaire d’État à l’Égalité des Chances n’a pas attendu pour réagir. Elle a promis une campagne de publicité pour juin dans les rues de Bruxelles. L’objectif: sensibiliser contre le sexisme. La campagne aura notamment comme thèmes les publicités stéréotypées et le harcèlement de rue.
Selon Bianca Debaets, le fléau du harcèlement de rue est « très répandu » dans la capitale. Cette campagne devrait permettre aux femmes de se sentir plus libres de se déplacer où elles veulent, dans la tenue de leur choix. Et sans à avoir à supporter les regards ou les remarques.
Pas de plainte contre Dandoy
La secrétaire d’État veut également faire comprendre aux marques que les campagnes de publicité sexistes n’ont pas leur place en 2016. « Les marques se font conseiller par des agences de publicité et de communication. En sensibilisant celles-ci, nous espérons réduire les publicités mettant en scène des femmes ou hommes objets », fait-on savoir du côté du cabiné de Bianca Debaets.
Espérons que la polémique Dandoy serve de leçon. La biscuiterie a en tout cas retiré cette publicité de son site Internet et de sa vitrine. Aucune plainte n’a toutefois été déposée auprès du Jury d’éthique publicitaire. Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés concernant la campagne de Dandoy. Une chose est sûre: le buzz a été au rendez-vous.
L'utilisation de la femme-objet participe à la banalisation des diverses violences faites aux femmes #Dandoy pic.twitter.com/p4k7kxGdKd
— EL YOUSFI Nadia (@ElYousfiNadia) 10 Février 2016
Premiers résultats pour la campagne de Dandoy : les ventes de collants rouges en forte hausse à quelques jours de la Saint-Valentin.
— Hugo Poliart (@HugoPoliart) 11 Février 2016
les publicitaires n'ont plus aucune imagination à part 1 problème de libido (je cherche du boulot moi sinon) #dandoy https://t.co/kbuN0zT5VV
— Charl' (@charlpenseque) 11 Février 2016
N'empêche, malgré le mauvais goût de leur pub, je ne connaissais pas #dandoy mais j'ai envie d'y goûter maintenant…
— к®øℓ ™ (@K_RoL2616) 11 Février 2016
Je suis en train de me délecter d'un speculoos Dandoy…je dois me mettre à poil ou bien je peux rester en jeans-Converse ? #Dandoy
— Yasmina (@Yasminamil) 11 Février 2016
#dandoy ou la polémique de ceux qui ne trempent pas assez leur biscuit. #osef https://t.co/PH539zSkCp
— Cadichon (@mrcadichon) 11 Février 2016
Sources : Le Soir, RTBFLes censeurs qui critiquent #Dandoy devraient plutôt s'intéresser aux défis du monde qu'à l'art et aux biscuits. Et bravo @MaisonDandoy !
— Philippe Lemoine (@p_lemoine) 11 Février 2016