HURRA ! Rien à voir avec un cri de joie. C’est le nom du premier projet NFT d’Amnesty International: Human Rights = Right to Abortion (HU.R.R.A).
Amnesty International se met au Web3 et lance des NFT pour le droit à l’avortement
Pourquoi est-ce important ?
L'organisation non gouvernementale de défense de droits humains passe à l’ère de l’Internet décentralisé. Amnesty International s'empare des possibilités infinies offertes par la « révolution technologique » du Web3, en les mettant au service d'une cause importante.Collection d’art numérique engagée, les NFT HURRA promeuvent le droit à l’avortement à une époque où les restrictions aux libertés fondamentales que sont l’IVG et l’accès au planning familial constituent « une flagrante discrimination sexuelle ». Amnesty s’offense de cette dangereuse régression dans le domaine de la justice sociale et de l’égalité des sexes.
Cette création numérique est née de l’indignation commune partagée par l’ONG et Lucyle Massu, une artiste et militante féministe récemment diplômée de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre et lauréate du Prix de la Fondation Boghossian.
« Gageons que cette initiative dans un champ encore peu exploré du monde numérique permettra de faire progresser dans le monde réel le respect de ce droit humain tellement bafoué », espère Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
« Direct et inclusif »
Après une inauguration officielle dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars prochain, quelque 10.000 photos de profil tokenisées seront mises en vente dans le courant du mois d’avril.
« Ces 10.000 NFT représentent collectivement la diversité des individus sous la forme la plus inclusive possible, indépendamment de notre ethnie, de notre classe, de notre caste, de notre religion, de notre orientation sexuelle, de notre identité de genre, de notre état de santé ou de tout autre statut », précise-t-on chez Amnesty, revendiquant un « art visuel direct et inclusif ».
On retrouve aussi dans ce projet d’art numérique un nom bien connu de l’édition belge, Luc Pire. Cet entrepreneur et militant de longue date auprès d’Amnesty International a été le premier éditeur belge avec un site internet (en 1994 !) et le premier à oser numériser des libres en Belgique. Percevant dans les NFT l’opportunité de développements positifs pour les artistes, Luc Pire a fondé Witloof, sorte de maison d’édition du Web3 qui aide les créateur·rices à mener leur transition.