La semaine dernière, Elon Musk a procédé à un sondage pour savoir si Trump devait récupérer son compte sur Twitter dans une démarche démocratique, selon lui. Pourtant, dans les faits, il semblerait qu’il ne soit seul au pouvoir.
Avant d’en devenir le propriétaire, Elon Musk avait assuré que la liberté d’expression serait de mise sur Twitter lorsqu’il l’aura rachetée. Il avait également indiqué que ceux qui avaient été bannis pour avoir enfreint les règles en vigueur seraient réhabilités. Des promesses qui avaient divisé à l’époque et qui continuent de le faire aujourd’hui, car certains y voient un risque pour la diffusion de fake news ou de propos haineux, alors que pour d’autres, c’est exactement ce qu’ils attendaient. Or, dans les faits, les deux camps pourraient être déçus, car il semblerait que la liberté d’expression totale vendue par Musk soit avant tout chapeautée par ce dernier.
Dans l’actu : Alors que Donald Trump et Kanye West ont vu leur compte débloqué, celui d’Alex Jones ne le sera pas.
Contexte : Au cœur de divers bouleversements au sein de l’entreprise, de même que sur la plateforme, Elon Musk a demandé conseil auprès des utilisateurs sur ce que devrait faire ensuite Twitter. C’est ainsi qu’il lui a été demandé de débloquer le compte d’Alex Jones. Une requête à laquelle Musk a répondu par un simple « non », sans passer par la case sondage, comme il l’avait fait pour Trump.
Qui est-ce ? : Alex Jones est un animateur de radio et acteur américain d’extrême droite qui est surtout connu pour son site complotiste Infowars sur lequel il diffusait diverses théories du complot, notamment sur le massacre de Sandy Hook qui aurait été mise en scène par le gouvernement américain et durant laquelle aucun enfant ne serait mort. Il a d’ailleurs récemment été condamné à verser près d’un milliard de dollars aux familles des victimes du massacre pour avoir nié la réalité.
- Son compte Twitter avait été banni en 2018 après avoir appelé « les Américains à se tenir prêts à prendre les armes contre certains groupes, parmi lesquels les médias ».
Ce qu’il faut retenir : C’est Elon Musk qui est aux commandes.
- L’absence d’un tel personnage sur Twitter ne peut être qu’un mal pour un bien, car sur la forme, si cela porte atteinte à la soi-disant liberté d’expression absolue défendue par Musk, sur le fond, cela réduit la portée de ses messages complotistes et haineux.
- L’homme a d’ailleurs justifié sa décision sur Twitter : « Je n’ai aucune pitié pour quiconque utiliserait la mort d’enfants à des fins lucratives, politiques ou célèbres ».
- Un choix qui se comprend parfaitement, mais qui affecte autant les extrémistes de la liberté d’expression que ceux qui militent pour un encadrement clair, car au final, la question n’est pas là, mais plutôt de savoir ce qui plait ou ne plait pas à Musk.