L’agence spatiale américaine NASA fera une deuxième tentative samedi pour lancer Artemis-1 , la mission lunaire sans pilote avec le plus grand lanceur du monde, le Space Launch System (SLS). Pour rappel, le premier lancement a dû être annulé à cause d’un problème au niveau de la température du moteur.
Lors de la première tentative de lancement ce lundi, l’un des quatre moteurs de la fusée n’a pas pu être refroidi correctement. Et malheureusement, ce problème n’a été repéré que deux heures avant le lancement. Après plusieurs essais pour résoudre le problème, la NASA a décidé de reporter le lancement.
John Honeycutt, le responsable du programme SLS, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse que la cause du problème était désormais identifiée : le coupable aurait pu être un capteur défectueux. D’un autre côté, une analyse approfondie a démontré que le carburant s’écoulait correctement vers le moteur.
De la tension
Même si la NASA affirme que le problème est identifié, la tension reste très élevée autour du lancement d’Artemis-1. En effet, le succès du projet est d’une importance capitale pour l’agence spatiale. Il s’agirait du premier vol d’essai du SLS, le nouveau vaisseau amiral de la Nasa qui devrait permettre aux astronautes de retourner sur la Lune en 2025.
Du coup, pour éviter tout fiasco, Honeycutt explique que les équipes d’ingénieurs continueront d’analyser toutes les données d’ici samedi, date du nouveau lancement d’Artemis-1. En effet, s’il fallait remplacer le capteur, cela pourrait retarder le lancement de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois, puisque la fusée devrait être retirée de sa rampe de lancement.
La procédure de ravitaillement sera aussi modifiée. Par exemple, les moteurs seront refroidis plus tôt que lors de la tentative de ce lundi.
Lancement 20h17 heure belge
La NASA espère lancer la fusée samedi à partir de 20h17 heure belge. Elle aura deux heures pour le faire. Par contre, l’agence spatiale prévient qu’il y a encore une chance que le SLS ne puisse pas décoller dans cette fenêtre de lancement.
La raison ? La météo. Mark Burger, expert météorologique pour la Space Force, a expliqué en conférence de presse qu’il y a 60% de chances que les conditions météorologiques rendent le lancement plus difficile, voire impossible.
Mais vu que la fenêtre de lancement dure deux heures, il y a des chances pour que la météo soit correcte pour faire décoller la fusée. « Je pense que nous avons de bonnes chances » concluait ainsi Mark Burger. C’est tout ce qu’on leur souhaite.