En Allemagne, on commence à utiliser l’IA pour vérifier l’âge des mineurs sur base de données biométriques

La Commission allemande pour la protection des jeunes dans les médias a donné son feu vert à trois technologies basées sur l’intelligence artificielle afin de vérifier l’âge des jeunes utilisateurs de la télévision et d’Internet. Le but: les empêcher, le cas échéant, d’accéder à des contenus qui leur sont interdits.

La Kommission für Jugendmedienschutz (KJM), chargée de protéger les jeunes vis-à-vis de la télévision nationale privée et d’Internet, a validé l’utilisation de trois systèmes différents. Tous fonctionnent via une intelligence artificielle, entraînée par apprentissage automatique, sur base de données biométriques, explique Euractiv. Ils sont censés réussir à déterminer si une personne est bel et bien mineure.

Bien sûr, chaque technologie a ses failles. Pour s’en protéger, le texte de la commission indique qu’un « tampon » de cinq ans doit être mis en œuvre. Ainsi, « les personnes doivent être reconnues par le système comme étant âgées d’au moins 23 ans pour pouvoir accéder à des contenus classés 18+. »

Sécurité supplémentaire: la vérification de l’âge ne peut pas être simplement contournée en utilisant des images fixes.

« L’utilisation de l’intelligence artificielle fait son chemin dans tous les domaines de la vie. Le fait que l’IA puisse désormais également être utilisée pour vérifier l’âge et ainsi protéger les enfants et les jeunes contre les contenus problématiques est une nouvelle étape importante. Il s’agit de la prochaine étape dans la protection technique des médias pour les enfants et les jeunes », s’est réjoui Marc Jan Eumann, président de la KJM.

Protection des données

Selon le traité interétatique allemand sur la protection des mineurs dans les médias, les contenus dangereux pour la jeunesse ne peuvent être distribués dans les médias (TV et Internet) que si leur fournisseur peut garantir que seuls les adultes peuvent y accéder.

La KJM invite donc les entreprises à revoir leurs stratégies de protection des jeunes et à s’assurer qu’elles sont conformes aux exigences légales.

Tout cela ne signifie pas (encore ?) que chaque jeune devra bientôt passer devant un système contrôlant son âge sur base de ses données biométriques avant de consulter un programme auquel il ne devrait potentiellement pas avoir accès. Mais il s’agit d’un outil supplémentaire qui pourra être mobilisé. L’autorégulation volontaire pour les fournisseurs de services multimédias (FSM) avait d’ailleurs déjà précédemment donné une évaluation positive à l’un des trois systèmes désormais autorisés par la KJM.

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