Christine Lagarde, la patronne du FMI, est au tribunal: elle risque un an de prison et 15.000€ d’amende

À l’époque où Christine Lagarde était ministre de l’Économie française, les contribuables français avaient dû dédommager Bernard Tapie de… 463 millions d’euros. Aujourd’hui, la justice française s’interroge: cette somme était-elle justifiée? Actuellement patronne du FMI, Lagarde risque un an de prison et 15.000 euros d’amende pour  sa « négligence » dans cette affaire.

Pendant quelques jours, Christine Lagarde, la patronne du Fonds monétaire international (FMI) va devoir arrêter d’essayer de résoudre les crises financières mondiales pour résoudre un autre problème financier très dérangeant: l’affaire de l’arbitrage Tapie. À partir de ce lundi jusqu’au 20 décembre, elle passe devant la CJR, la Cour de justice de la République française.

En 2007, un procès colossal qui n’en terminait pas avait demandé l’intervention de Lagarde, alors ministre de l’Économie et sa résolution avait surpris tout le monde. Bernard Tapie, propriétaire d’Adidas de 1990 à 1993, s’estimait lésé par la banque Crédit Lyonnais et avait réclamé 463 millions d’euros à l’État français. Dont 45 millions pour « préjudice moral ». Ce que l’État lui avait accordé.

Un an de prison et 15.000 euros

Aujourd’hui, la justice française s’interroge sur la validité de cette somme. Est-ce que tout l’État français – et ses 65 millions de contribuables – ne se serait pas fait avoir dans cette histoire? Oui, ça pourrait aller très loin. Au tribunal, il était question d’escroquerie en bande organisée. À 60 ans, Lagarde risque un an de prison et une amende de 15 000 euros… si elle est déclarée coupable de négligence. Les juges sont censés rendre leur verdict après la dernière audience du 20 décembre.

Le procès de Lagarde et sa condamnation éventuelle soulèvent des inquiétudes quant à sa capacité à rester patronne du FMI. Déjà, avec Dominique Strauss-Kahn, la crédibilité de l’institution basée à Washington avait pris un sérieux coup dans l’aile. Son prédécesseur, également citoyen français, avait été contraint de démissionner suite à des accusations d’agression sexuelle en 2011. Mais avec cette histoire de « négligence financière », la crédibilité du FMI est carrément chiffonnée et lancée au panier du linge sale.

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