Notre système solaire regorge d’astéroïdes, mais très peu d’entre eux partagent l’orbite de la Terre. Ils ne sont en effet que deux. Des chercheurs viennent d’ailleurs de mettre à jour de nouvelles données concernant le deuxième astéroïde troyen de notre chère planète.
Si la découverte du deuxième astéroïde à emprunter la même orbite que la planète bleue remonte à 2020, de nouvelles recherches ont permis de confirmer sa trajectoire, mais surtout d’apprécier sa grandeur. Le rocher spatial mesure ainsi 0,73 mile, soit un peu plus d’un kilomètre de long. Il est ainsi trois fois plus grand que le premier cheval de Troie, découvert en 2010, TK7.
« Les chevaux de Troie sont des objets [spatiaux] partageant une orbite avec une planète, regroupés autour de l’une des deux zones spéciales équilibrées gravitationnellement le long de l’orbite de la planète, appelées points de Lagrange« , a expliqué l’un des chercheurs, Cesar Briceño, dans un communiqué.
Cette découverte est majeure, car identifier un tel astéroïde s’avère particulièrement compliqué. Ils ne sont en effet repérables qu’au lever et au coucher du soleil ce qui limite fortement la marge des chercheurs. De plus, ces chevaux de Troie ne sont pas voués à rester bloqués sur la même orbite qu’une planète. En raison des forces gravitationnelles, ils finiront par en être expulsés et voyager dans l’espace.
Une voie vers le passé
En plus de confirmer sa trajectoire et sa taille, les observations réalisées avec le télescope SOAR (Southern Astrophysical Research), situé au Chili, ont également permis de découvrir qu’il s’agissait d’un astéroïde de type C. L’objet spatial 2020 XL5 contient ainsi beaucoup de carbone.
Mais cette découverte s’avère surtout majeure en raison du fait qu’elle ouvre une voie vers de nouvelles connaissances concernant le système solaire primitif. Les astéroïdes sont en effet généralement extrêmement anciens, ils représentent donc une opportunité pour en apprendre plus sur la naissance du système solaire. Une cible attrayante pour de futures missions spatiales, d’autant plus qu’il pourrait renfermer des éléments constitutifs qui ont aidé à la formation de la Terre.
« Si nous sommes capables de découvrir plus de chevaux de Troie terrestres, et si certains d’entre eux peuvent avoir des orbites avec des inclinaisons plus faibles, ils pourraient devenir moins chers à atteindre que notre Lune », a déclaré Briceño. « Ainsi, ils pourraient devenir des bases idéales pour une exploration avancée du système solaire, ou ils pourraient même être une source de ressources. »
2020 XL5 et 2010 TK7 pourraient ne pas être les seuls astéroïdes troyens de la Terre. D’autres objets célestes encore indétectés pourraient également partager l’orbite de notre chère planète et ainsi renfermer des informations majeures concernant la naissance de notre système solaire.
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