Des millions d’Américains sont déjà en train de voter pour choisir le successeur de Obama. c’est ce qu’on appelle le « early voting ». Et il en ressort une nouvelle pas trop bonne pour Clinton: bon nombre d’Afro-Américains ne viennent pas voter lors de l’early voting comme ils l’ont fait il y a quatre ans. Or, lors des deux élections précédentes, la population afro-américaine avait massivement soutenu le camp démocrate.
Les électeurs américains ne doivent pas attendre le 8 novembre pour choisir leur président(e): beaucoup choisissent de voter à l’avance, en suivant la procédure de « early voting ». 40% des votes auraient lieu ainsi, à l’avance. 26 millions d’électeurs auront déjà voté le 8 novembre, contre 13,5 millions il y a quatre ans.
Ces votes sont comptés au jour des élections. On ne sait donc pas qui vote pour qui mais on sait qui vote (afro-américain, blanc) et si, éventuellement, ces personnes sont enregistrées comme républicaines ou démocrates.
En 2004 et en 2008, bon nombre d’Afro-Américains s’étaient pressés aux urnes pour voter pour Barack Obama. Maintenant que celui-ci n’est plus en lice, la participation afro-américaine a bien décliné: en Caroline du Nord, par exemple, elle était à 25% il y a quatre ans. Elle est à 15% aujourd’hui.
Clinton compte sur les hispaniques et les femmes
Obama avait réussi à susciter la participation des Afro-Américains de manière exceptionnelle. L’heure de vérité a sonné: en 2016, les Démocrates verront si cet engouement est durable ou s’il était lié à la personnalité d’Obama.
Par contre, les Démocrates voient les Hispaniques et les femmes qui ont un diplôme de l’enseignement supérieur venir voter. Et les votes de ces parts de la population peuvent compenser le manque d’enthousiasme de la population afro-américaine. Mais il y a là encore un défi pour Clinton: elle doit arriver à parler aux jeunes électeurs, une proportion importante et croissante de la population hispanique.
Autre signe de mauvais augure pour Clinton: dans ces états où les Républicains l’avaient emporté en 2012, comme l’Ohio, le taux de participation à « l’early vote » semble bien plus élevé que dans les régions où Obama l’avait emporté.